Alors que les contaminations sont toujours sur un plateau élevé, le gouvernement a pris la décision de ne pas reconfiner à ce stade, laissant sa chance au couvre-feu et aux dernières restrictions prises. Cette stratégie sera-t-elle payante ? Pour l’heure, personne ne le sait, mais les autorités sanitaires surveillent de près les variants du Covid-19 qui pourraient entraîner une flambée épidémique.
Invité de BFMTV ce 8 février 2021, le professeur Arnaud Fontanet, également membre du Conseil Scientifique, s’inquiète lui aussi de la progression des variants. Selon lui, les deux mois à venir s’annoncent difficiles. « Mars et avril seront sous tension », a-t-il prévenu, avant d’ajouter que « les semaines qui viennent seront décisives. Celui qui va dicter la marche à suivre, c’est le variant anglais ». « Prenons le scénario noir où le variant anglais continue sa progression. À ce moment-là, des mesures plus dures, qui seront un confinement ou quelque chose qui y ressemble, seront prises et on devrait reprendre le contrôle sur la circulation du virus puisqu’on ramènera le nombre de cas à quelques milliers par jour » a-t-il détaillé.
Indiquant hier au Journal du Dimanche que le variant anglais pourrait devenir majoritaire en France autour du 1er mars, l’épidémiologiste a précisé ce 8 février sur BFMTV que le variant britannique représente aujourd’hui 20 % des contaminations dans le pays.
Comme le rappelle le Pr Fontanet, certaines publications britanniques estiment que « le variant britannique serait 30 % plus létal » que le virus d’origine. Mais « le fait qu’il soit 50 % plus transmissible, par le nombre de cas qu’il génère, aura plus d’impact en termes de morbidité sévère et de mortalité que le fait qu’il soit plus létal » a-t-il expliqué.