Un premier cas de réinfection à la Covid par le variant sud-africain décrit en France... l'AP-HP a annoncé qu'un homme de 58 ans a de nouveau été contaminé en janvier dernier par le coronavirus après avoir déjà contracté la maladie en septembre 2020. Un homme qui, pour cette réinfection, a développé une forme grave du virus selon les chercheurs de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris.
"Ce cas illustre le fait que le variant (sud-africain) peut être responsable d'une réinfection grave après une première infection légère" à une forme classique du virus expliquent les chercheurs dans une étude publiée dans la revue Clinical Infectious Diseases mercredi 10 février. Et de poursuivre : "C'est, à notre connaissance, la première description d'une réinfection avec le variant sud-africain causant un Covid-19 sévère, quatre mois après une première infection modérée".
Une première en France, mais pas dans le monde. En août 2020, deux cas étaient déjà documentés sur le sujet : le premier, un Hongkongais de 33 ans, avait contracté deux variants de la Covid à quatre mois d'intervalle. Le second, un Américain de 25 ans, avait été testé positif en avril 2020, puis réinfecté 48 jours après. Des cas que les scientifiques avaient pu isoler et étudier, mais qui ne sont probablement pas les seuls, ces réinfections étant sans doute bien plus courantes.
Concernant le cas français, il s'agit d'un homme de 58 ans ayant des antécédents d'asthme. Lors de sa première contamination, vérifié via un test PCR, celui-ci a semble-t-il développé une forme modérée de la maladie, avec de la fièvre et des difficultés respiratoires. Quant à sa seconde contamination, l'homme, souffrant cette fois-ci de difficultés respiratoires sévères, a fini par être admis à l'hôpital Louis-Mourier de Colombes. Un test PCR est de nouveau effectué. Il est positif. Un séquençage permet également de déterminer qu'il s'agit du variant sud-africain.
Un homme toujours hospitalisé, sous respirateur, en état critique. Lors de son hospitalisation, des tests sérologiques ont également été effectués, montrant la présence d'anticorps, preuve d'une précédente infection. Des résultats qui indiquent que "l'immunité développée à l'issue de la première infection n'a pas permis d'éviter la réinfection par le variant sud-africain" explique l'AP-HP. Pour rappel, concernant l'immunité au coronavirus, des études sont en cours. Certains scientifiques tablent sur une longue immunité, à plus de huit mois, tandis que d'autres évoquent une immunité plus courte, à trois mois.
Une immunité qui n'aura pas empêché la réinfection avec ce premier cas français.