Après les variants anglais, brésilien ou encore sud-africain, un nouveau variant est-il en train d’émerger en France ? Le lundi 15 mars 2021, la Direction générale de la santé (DGS) a fait savoir qu’un nouveau variant du coronavirus SARS-CoV2 avait été identifié en Bretagne. Depuis, les autorités du pays ont décidé de répertorier ce « variant breton » dans la catégorie des variants « à suivre ». On rappelle que cette catégorie regroupe les milliers de variants qui émergent de façon naturelle dans le monde, et dont seule une petite proportion posera finalement des problèmes de santé publique.
Mais alors, que sait-on exactement de ce « variant breton » ? Pour l’heure, de nombreuses questions entourent encore cette nouvelle mutation. La DGS a d’ailleurs annoncé que des investigations étaient actuellement en cours afin d’ en « évaluer la transmissibilité et la sévérité ».
A ce stade, on sait qu’un cluster a été identifié le 22 février dernier au centre hospitalier de Lannion, dans les Côtes-d'Armor. Après des analyses approfondies, 79 cas y ont été identifiés le 13 mars, dont 8 cas porteurs du « variant breton ». Ces cas ont été confirmés à la suite d’un séquençage réalisé par l'Institut Pasteur, qui a mis « en évidence un nouveau variant (...) porteur de neuf mutations dans la région codant pour la protéine S mais également dans d'autres régions virales », a précisé la DGS dans un message adressé aux professionnels de santé.
La particularité ? Les personnes porteuses de ce variant présentaient des symptômes du Covid-19, mais leurs tests PCR se sont révélés négatifs. « Une évaluation est en cours afin d’apprécier l’impact possible de ces modifications génétiques sur un défaut de reconnaissance par les tests virologiques conduisant à un sous-diagnostic », a précisé la Direction générale de la santé.
Jusqu'ici, on ne connait donc pas encore le niveau de dangerosité de ce « variant breton », mais des investigations sont en cours. Cependant, d’après les autorités sanitaires, « les premières analyses de ce nouveau variant ne permettent de conclure ni à une gravité ni à une transmissibilité accrue par rapport au virus historique ».