On connaissait les différents variants du Coronavirus : anglais, sud-africain, brésilien ou encore californien et breton. Voilà que les « recombinants » du Covid-19 font désormais parler d'eux. Un terme peu rassurant pour désigner des virus hybrides, issus de deux variants différents.
Une quinzaine d’entre eux ont ainsi été détectés au Royaume-Uni et sont surveillés de près par les scientifiques anglais. Selon les résultats de cette première étude parue à la mi-mars, ces mutations du virus étaient prévisibles et n’auront « pas immédiatement de conséquences sur la trajectoire épidémique ». C'est ce qu'ont fait savoir les auteurs de l’étude.
Comme l’explique Vincent Maréchal, professeur de virologie à Sorbonne-Université, dans les colonnes du Parisien, ces recombinants sont des chimères, « le produit du croisement de deux virus parentaux ». Concrètement, une fois que deux virus "parents" ont infecté le même malade et donc la même cellule, ils "échangent" alors des morceaux de leurs ARN au fil des reproductions, donnant ainsi lieu aux recombinants.
Si ce mécanisme est fréquent dans la famille des coronavirus, les chercheurs britanniques redoutent cependant de voir apparaître à l’avenir des virus encore plus transmissibles, notamment entre l’homme et l’animal.