Après les variants anglais, sud-africain et brésilien, les chercheurs scrutent de près la situation en Inde. Dans ce pays qui compte plus d’1,3 milliard d’habitants, on assiste à une flambée des cas de Covid-19. Et certains mettent en cause la circulation du variant B.1.617, nom scientifique donné à ce variant indien découvert pour la première fois à l’automne 2020 dans la région de Nagpur.
Covid : ce que l'on sait du variant indien, le
Alors que de nombreux scientifiques surveillent de près le variant brésilien, d’autres ont les yeux rivés vers le variant indien. Surnommée « double mutant », cette souche est soupçonnée d’être à l’origine d’une recrudescence de l’épidémie de Covid-19 en Inde. Alors, faut-il redouter ce variant indien ? Que sait-on exactement à son sujet ? Éléments de réponse. [Lire la suite]
Si les autorités du pays émettent des réserves quant à un éventuel lien entre l’émergence de ce variant indien et la recrudescence de l’épidémie de Covid-19 en Inde, Santé publique France note que l’apparition de ce « double mutant » coïncide « avec une situation épidémique très défavorable ». Toutefois, l’agence sanitaire se veut prudente, en expliquant qu’« il est vraisemblable que cette dégradation de la situation sanitaire soit au moins en grande partie due aux nombreux grands rassemblements qui ont eu lieu récemment partout dans le pays et à une faible adoption des mesures de prévention par la population générale ».
Alors, ce variant indien est-il déjà présent en Europe ? Circule-t-il en France ? À ce stade, aucun cas de Covid-19 lié à ce « double mutant » n’a été détecté dans l’hexagone. Cependant, ce variant indien a déjà été « détecté sporadiquement au Canada et à Singapour ». Et l’Europe n’y échappe pas non plus, puisque cette souche a également été repérée au Royaume-Uni, mais aussi en Irlande, en Allemagne, en Italie ou encore en Espagne et en Belgique, rapporte LCI qui précise que ce « double mutant » représenterait, à ce jour, moins de 1% des cas identifiés dans ces pays, selon les statistiques.
Concernant la Belgique, nos confrères de Francetvinfo nous apportent par ailleurs quelques précisions, indiquant que le commissaire du gouvernement belge en charge de la crise sanitaire a annoncé jeudi 22 avril que 20 cas ont été détectés dans les villes flamandes d'Alost et de Louvain au sein d'un groupe d'étudiants arrivés d'Inde, et ayant transité via l'aéroport de Roissy. Arrivés mi-avril, ces derniers ont immédiatement été placés en quarantaine. Selon les experts, ces étudiants auraient été victimes d'un "super-contaminateur", probablement au sein de leur groupe.
Concernant ce nouveau variant, certains États se veulent prudents. C’est notamment le cas du Royaume-Uni qui a décidé d’interdire l’accès à son territoire aux voyageurs en provenance d’Inde. Ne sont pas concernés, les résidents britanniques qui doivent cependant respecter une quarantaine une fois de retour au pays.
Le 21 avril, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que l'Inde rejoignait également la liste de pays dont les voyageurs sont déjà soumis à une quarantaine obligatoire, à savoir le Brésil, le Chili, l’Argentine et l’Afrique du Sud.