Quelques semaines après avoir fait une croix sur le vaccin AstraZeneca à cause de ses effets secondaires "rares mais graves", le Danemark vient d'annoncer, ce lundi 3 mai 2021, renoncer dès à présent au vaccin Johnson & Johnson, en raison, là encore, des effets secondaires provoqués par le vaccin américain.
Ce dernier avait pourtant reçu un avis favorable de l'Organisation Mondiale de la Santé et du régulateur européen, mais les autorités sanitaires danoises semblent ne vouloir prendre aucun risque dans leur campagne de vaccination.
La raison première invoquée par le Danemark pour justifier l'abandon de l'utilisation du vaccin de Johnson & Johnson est le risque trop élevé d'anomalies de la coagulation et de thromboses atypiques, des thromboses rares et graves touchant des veines du cerveau ou de l'abdomen.
"L'Autorité Nationale de Santé danoise a conclu que les avantages de l'utilisation du vaccin contre le Covid-19 de Johnson & Johnson ne l'emportent pas sur le risque de provoquer un éventuel effet indésirable, le VITT (un type très rare de thrombose lié à l'injection du sérum), chez les personnes qui reçoivent le vaccin."
Par ailleurs, le Danemark a aussi fait le choix de renoncer au vaccin Johnson & Johnson puisque ce dernier est plus risqué pour les jeunes. Or, la vaccination des Danois les plus âgés et des personnes considérées comme à risque est quasiment terminée au Danemark. "Il faut garder à l'esprit qu'à l'avenir, nous vaccinerons avant tout des personnes plus jeunes et en bonne santé" a ainsi déclaré la directrice générale adjointe de l'autorité sanitaire danoise, Helene Probst.
"Par conséquent, elle poursuivra le programme danois de vaccination de masse contre le Covid-19 sans le vaccin de Johnson & Johnson" a indiqué, dans un communiqué, l'Autorité Nationale de Santé danoise.
Pour autant, le Danemark ne s'interdit pas d'utiliser à nouveau les vaccins AstraZeneca et Johnson & Johnson à l'avenir. "De nouvelles connaissances peuvent apparaître, ou la situation au Danemark peut changer, par exemple en termes de pression épidémiologique ou de disponibilité d'autres vaccins. Lorsqu'on connaîtra mieux le mécanisme qui peut provoquer les thromboses, on pourra plus précisément savoir quelles sont les personnes à risque. On sait déjà que les femmes jeunes en font partie" a précisé l'Autorité Nationale de Santé danoise.