C’est une affaire d’intérêt général : les soignants doivent obligatoirement se faire vacciner contre certaines maladies —la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et l’hépatite B — afin de réduire les cas infections nosocomiales. Mais la vaccination obligatoire passe mal pour certains, qui annoncent vouloir lâcher le corps médical si la décision de rendre le vaccin contre le covid-19 obligatoire pour les médecins et infirmiers.
Ils invoquent alors les SEP — les scléroses en plaques — survenues après une vaccination anti-VHB dans les années 1990. À cette époque, le gouvernement réalise alors une vaccination à grande échelle du vaccin développé par Sanofi-Pasteur, et sur les 20 millions de Français vaccinés à cette époque, 1 300 ont subi des effets secondaires neurologiques, dont des scléroses en plaques. Et le 4 avril 1991, il est acté que le personnel d’établissements sanitaires et sociaux, dont les centres de soins, les PMI, les laboratoires, les EHPAD et les établissements pour jeunes handicapés, doit se faire vacciner.
Depuis, des dizaines d’études ont été menées pour savoir si la maladie invalidante à vie avait été contractée à cause du vaccin, ou si les deux événements avaient touché les personnes indépendamment, sans causalité. Les scientifiques estiment qu’il n’y a pas de lien de causalité, mais la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) rend une décision contraire le 21 juin 2017, qui rend le laboratoire Sanofi-Pasteur responsable de la sclérose en plaques contractée par M. W peu de temps après avoir reçu le vaccin contre l’hépatite B (VHB).
Plus de 20 ans après cette vaccination obligatoire, le spectre d’effets secondaires neurologiques.