Les expatriés français vaccinés à l'étranger, qui restaient jusqu'alors dans une zone grise du pass sanitaire, apprenaient à la fin du mois d'août dernier, au cours d'une conférence de presse d'Olivier Véran, que s'ils s'étaient faits vacciner avec l'un des vaccins homologués par l'Union Européenne et l’Agence européenne des médicaments, il suffisait de présenter une preuve de vaccination avec une pièce d'identité et de prouver avoir résidé à l'étranger, pour recevoir un QR code.
En revanche, pour les vaccinés avec un vaccin non homologué par l'Union européenne - à l'instar des vaccins chinois Sinovac et Sinopharm ou du vaccin russe Spoutnik V -, Olivier Véran avait indiqué qu'une dose de vaccin ARNm autorisé par l'UE (Pfizer ou Moderna) serait nécessaire afin d'obtenir le pass sanitaire en France.
Ce jeudi 23 septembre 2021, un décret publié au Journal officiel et applicable "immédiatement" permet aux expatriés ayant reçu un vaccin autorisé par l'Organisation mondiale de la santé mais pas par l'Agence européenne des médicaments (EMA) de valider leur pass sanitaire en France.
Pour cela, deux situations sont possibles : soit l'individu dispose d'un schéma vaccinal complet avec l'un des vaccins validés par l'Agence européenne des médicaments (Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Janssen), soit la personne a reçu toutes les doses nécessaires "d'un vaccin dont l'utilisation a été autorisée par l'Organisation mondiale de la santé et ne bénéficiant pas de l'autorisation ou de la reconnaissance" de l'EMA.
Dans le second cas, la personne devra tout de même recevoir une "dose complémentaire d'un vaccin à acide ribonucléique (ARN) messager" homologué par l'EMA (Pfizer ou Moderna) afin de bénéficier d'un pass sanitaire en France.