L'été 2021 aura été marquée par une quatrième vague d'épidémie de coronavirus survenue plus tôt que prévue. Paradoxalement, à l'approche de la rentrée scolaire, la situation aura connu une embellie qui a donné lieu à un allègement de certaines restrictions dont le Pass Sanitaire dans les centres commerciaux. Pourtant, la reprise des écoliers faisait craindre une relance de l'épidémie parmi les jeunes.
Deux semaines après la rentrée scolaire, que peut-on observer ? Selon les données de Santé Publique France, l'évolution du taux d'incidence chez les jeunes suit celle du reste de la population qui est à la baisse. Ainsi sur la semaine du 17 août au 2 septembre 2021 on dénombrait 3747 cas positifs journaliers en moyenne contre 2728 pour la semaine du 5 au 11 septembre 2021.
Un chiffre qui se trouve bien en deçà des estimations du Conseil Scientifique. "On pense qu'il y aura 50.000 contaminations d'enfants par jour à la rentrée scolaire ou après la rentrée" avait déclaré Lila Bouadma fin août. Si la tendance est rassurante, la prudence reste pourtant de mise : le taux d'incidence reste plus élevé parmi les moins de 19 ans par rapport au reste de la population.
Ainsi, chez les 10-19 ans le taux d'incidence s'élève à 125,6 cas pour 100 000 contre 94,5 pour les plus de vingt ans. Chez les jeunes de 0 à 9 ans, le taux d'incidence stagne contrairement à celui du reste de la population qui est en baisse. Désormais cet indicateur est plus élevé chez les plus jeunes que chez les plus de vingt ans (111,1 contre 94,5 pour la période du 5 au 11 septembre 2021).
Mais il serait encore trop tôt pour évaluer réellement l'impact de la rentrée scolaire sur la propagation de l'épidémie. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait par ailleurs indiqué jeudi 16 septembre auprès de RTL qu'"Il est trop tôt pour être optimiste, mais en tout cas à ce stade je n’ai pas d’indicateurs laissant à penser que la rentrée ait eu un effet négatif sur l’épidémie".
Quelques mois auparavant, le professeur Arnaud Fontanet de l'Institut Pasteur avait par ailleurs indiqué dans un article paru au British Médical journal que les écoles ne seraient finalement pas un amplificateur de l'épidémie mais qu'elle refléteraient plutôt la situation sanitaire de la zone concernée.