C'est une tendance qui est apparue dès l'annonce de la mise en place du pass sanitaire : l'envie pour certains de Français de frauder avec de faux pass sanitaires. Alors que les mots-clés "faux pass sanitaire" et "faux vaccin" ont été en top recherches sur Google, et que de nombreux trafics de faux pass sanitaires ont été démantelés ici et là, les fraudeurs se sont retrouvés bien embêtés, pour certains, une fois qu'ils ont finalement voulu se faire vacciner pour obtenir leur pass sanitaire.
Aussi, la chasse aux faux pass sanitaires s'est-elle intensifiée, les semaines passées. Dans un bilan dévoilé ce jeudi 23 septembre par l'Assurance maladie, cette dernière a annoncé que près de 350 procédures ont été engagées à ce jour, visant 270 soignants suspectés de fraude et 36 000 assurés soupçonnés d'avoir utilisé un faux pass sanitaire.
Dans le détail, les caisses locales d'assurance maladie reçoivent "entre 6 et 10 réquisitions" des services de police et de justice par jour, et 262 réquisitions ont déjà été enregistrées concernant 14 centres de vaccination, 138 professionnels de santé et 35 709 assurés. Par ailleurs, les caisses locales d'assurance maladie ont lancé 83 procédures visant 31 soignants, 23 autres personnes "ayant contribué à la fraude" et 253 bénéficiaires potentiels.
Pour rappel, la fraude aux attestations de vaccination est passible d'une peine allant jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende pour les faussaires, et 3 ans de prison et 45 000 euros pour les utilisateurs.