Tandis que l'épidémie de Covid-19 semble montrer des signes de reflux, le gouvernement souhaite prolonger le pass sanitaire jusqu'à l'été 2022, par précaution. Cette mesure controversée l'est même au sein du parti LREM, puisque le député Pacôme Rupin s'y oppose. Il a proposé un amendement au projet de loi vigilance sanitaire qui restreint l’application du pass sanitaire aux départements où le taux d’incidence de l’épidémie de Covid-19 est supérieur ou égal à 50 cas pour 100 000 habitants, adopté vendredi.
Le projet de loi vigilance sanitaire veut prolonger jusqu’au 31 juillet 2022 la possibilité de recourir au pass sanitaire. Cela permettrait, selon Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, de réagir plus vite en cas de "rebond épidémique". Mais à ce jour, il n'y a aucun critère épidémiologique qui encadre la levée ou le maintien du pass sanitaire, rendant l'outil "problématique" pour le député LREM Pacôme Rupin.
Il juge liberticides certaines mesures autour du pass sanitaire et estime qu'il "va à l'encontre de la liberté de conscience et de choix de chacun". C'est pourquoi il souhaite au moins lever l’obligation du pass dans les territoires où le taux d’incidence est inférieur à 50 nouveaux cas pour 100 000 habitants, ce qui est le cas de près de 80 départements du pays, selon Santé publique France. Seuls le Maine-et-Loire, les Deux-Sèvres, la région parisienne, la Haute-Savoie, la Haute-Loire, l'Ardèche, la Lozère, l'Aveyron, l'Ariège, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes et de Haute-Provence, la Corse-du-Sud, Saint-Martin, la Martinique, la Guyane, la Guadeloupe devraient continuer à demander le pass, si l'amendement était définitivement voté. À suivre donc, d'ici le 15 novembre.