Vendredi 17 décembre, Jean Castex annonçait de nouvelles mesures pour lutter contre la pandémie et la cinquième vague pendant cette fin d'année. Moins d'une semaine après, le gouvernement s'affole et envisage déjà de mettre en place des restrictions supplémentaires.
Après le Conseil des ministres, qui s'est tenu ce mercredi 22 décembre, Gabriel Attal a confirmé que la situation sanitaire du pays est inquiétante, notamment à cause de la propagation rapide du variant Omicron. « Nous atteignons des niveaux de contaminations absolument inédits en France, avec 73 000 cas hier et un taux d'incidence qui dépasse maintenant très largement les 500 pour 100 000 » habitants, a indiqué le porte-parole du gouvernement. « Il faut se rendre compte de ce que cela signifie : plus d'une personne sur 200 est contaminée chaque semaine dans notre pays. »
Contrairement aux premières prédictions des spécialistes, le variant Omicron se propage bien plus vite que prévu, et il pourrait être dominant en France avant la fin de l'année. Le gouvernement craint que les efforts consentis jusqu'à présent soient anéantis par cette mutation ultra contagieuse.
« L'épidémie risque de repartir en trombes sous l'effet du variant Omicron. On estime que 20% des cas détectés en France sont liés au variant. Ce week-end, c'était 10%. C'est donc probablement une part qui doublera dans les deux ou trois jours qui viennent. Là où nous étions en train d'atteindre le pic de la cinquième vague, nous vivons malheureusement le début d'une vague Omicron », a ajouté Gabriel Attal.
Le gouvernement se laisse encore quelques jours pour constater l'évolution de l'épidémie, et décider d'éventuelles mesures complémentaires. Gabriel Attal veut néanmoins rassurer les Français : « Si nous considérions que des mesures de freinage supplémentaires étaient nécessaires, nous les aurions déjà annoncées aux Français. (...) A l'occasion du Conseil des ministres de lundi prochain, (...) nous réévaluerons la situation sanitaire. »
Pour le moment, le gouvernement français observe de près l'évolution de la pandémie chez nos voisins européens, et prendra ses décisions en fonction des résultats.