Bientôt une quatrième dose en France ? Alors qu'Israel, le Chili et quelques pays européens ont ouvert cette deuxième dose de rappel à une partie de leur population, la question commence à se poser en France, pour les personnes âgées de plus de 80 ans, qui auront reçu leur troisième dose il y a plus de six mois à l'automne 2022.
La troisième dose n'étant efficace que pendant dix semaines après l'injection, selon les études, plusieurs pays ont déjà commencé à vacciner avec un second booster. En Europe, les autorités sanitaires estiment qu'il vaut mieux attendre encore, car l'efficacité des vaccins actuels manque de données et que le variant Omicron a rebattu les cartes, notamment concernant l'immunité naturelle.
Cependant, l'Espagne propose tout de même aux personnes vulnérables de recevoir une quatrième dose cinq mois après leur rappel, la Suède l'ouvre aux plus de 80 ans et l'Allemagne aux plus de 70 ans et aux professionnels de santé. Quelle est la position de la France à ce sujet ? Déjà ouverte aux personnes sévèrement immunodéprimées, la deuxième dose de rappel en population générale n'est pas d'actualité. Mais pour les plus fragiles, vaccinés depuis six mois, de plus de 80 ans, la vaccination pourrait s'ouvrir "en octobre sans doute", indique le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy.
La quatrième dose dépend en effet d'éventuels signaux d'alerte qui seraient donnés par les hôpitaux, en fonction de la classe d'âge et du statut vaccinal. Selon les dernières données, tout va bien et "la hausse des admissions hospitalières et en soins critiques et décès est très faible ; c’est aussi le cas pour les 60-79 ans" ajoute Alain Fischer, professeur d'immunologie. Un nouveau booster n'est donc pas urgent.
