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· Publié le 8 septembre 2008 à 15h10
Ville lumière, lumières de la ville ; lumières intérieures et lumières dans les œuvres.
L'ancienne église Saint-Merri est un remarquable collage de différentes périodes ; elle présente une sorte de synthèse des différentes manières d'aborder la lumière, qui, dans un lieu de culte, renvoie aussi à la représentation du sacré : qu'il s'agisse de la lumière des bougies, des ors de la "gloire solaire" du 18e siècle qui reflètent les moindres traces lumineuses ou des vitraux colorés qui métamorphosent le lieu et son architecture en fonction de l'ensoleillement, de l'heure du jour et des saisons ou encore, dans une chapelle latérale, de la lumière naturelle venant du haut à travers des verrières qui serviront de modèle à la présentation de la peinture lorsque l'on créa le Louvre pendant la Révolution. Le Centre Pompidou quant à lui, joue certes sur la transparence revendiquée par les architectes, ce qui ménage des belles vues sur l'extérieur, mais aussi sur la volonté d'une maitrise totale et régulière de l'ambiance lumineuse grâce à des dispositifs d'éclairage artificiels et sophistiqués, ce qui doit permettre de répondre à toutes les configurations requises. Au musée et dans les expositions se côtoient différents dispositifs d'éclairement : ici il a fallu réaliser la construction d'une boite dans la boite pour se protéger et gérer à sa guise l'environnement lumineux (projections de films et de vidéos ; présentation de photographies, de documents ou de dessins ; œuvres sonores et lumineuses etc.) ; là, l'installation d'œuvres dans lesquelles l'on pénètre crée un environnement spatial intérieur (Plight de Beuys, jardin d'hiver de Dubuffet) ; mais surtout, pour la présentation des sculptures et des peintures, a été mis au point une régulation méticuleuse de l'éclairage artificiel (réfracté et réfléchi sur des corniches blanches et sur les cimaises, avec le complément de spots directionnels). Tous ces dispositifs viennent compléter l'éclairage naturel latéral et ceci tant pour la lecture à la BPI que pour la présentation des œuvres. L'Ircam fait exception : bien qu'enterré, il bénéficie d'un éclairage zénithal par une verrière ménagée sur la place Stravinsky. Rendez-vous devant le "Pot doré" de Jean-Pierre Raynaud sur la piazza du Centre Pompidou.
Informations pratiques :
Du 20/9/2008 au 21/9/2008
Jours d'ouverture : samedi, dimanche
Horaires : sam-dim 9h et 14h (durée 2h30)
Tarifs : gratuit
Conditions : Inscription par ordre d'arrivée au lieu de rendez-vous (maximum 30 personnes par visite)