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· Publié le 8 septembre 2008 à 16h03
Objets d’échanges, outils variés, instruments emportés par l’expédition Lapérouse ont été récemment mis au jour sur le site du naufrage grâce au travail des archéologues sous-marins. Après un voyage exceptionnel de découvertes autour du monde, ils ont sombré dans le silence de l’océan. Ces émouvants vestiges sont aujourd’hui les témoins du véritable destin de Lapérouse et de ses compagnons.
Au XVIIIe siècle, un voyage de découvertes comme celui de Lapérouse est non seulement une grande aventure scientifique, mais aussi une périlleuse aventure humaine. La vie quotidienne des 220 hommes embarqués dans une promiscuité permanente - marins, savants, officiers - leur relation du voyage, les problèmes d'alimentation, de santé et d'hygiène, tous ces aspects sont évoqués grâce aux pièces archéologiques provenant du site du naufrage, à leurs objets de comparaison et aux témoignages envoyés en France de différentes escales et parvenus jusqu'à nous.
220 ans d'enquête dans le Pacifique sud ...
40 ans passent avant qu'un coin du voile mystérieux qui recouvre la disparition de l'expédition Lapérouse en 1788 soit soulevé. En 1827, Peter Dillon localise avec certitude le lieu du naufrage, l'île de Vanikoro, et rapporte les premiers objets en France. Le 26 février 1828, Dumont d'Urville repère à son tour une des épaves. Il collecte quelques vestiges dans les fonds sous-marins mais doit écourter sa mission en raison de l'état sanitaire désastreux d'une grande partie de son équipage. Il faudra ensuite attendre plus d'un siècle pour que l'on s'intéresse à nouveau à Vanikoro. Plusieurs expéditions de fouilles ont eu lieu jusqu'en 2005. Une nouvelle est en préparation pour avril-mai 2008.
Sur 1000 m², la scénographie de l'exposition est rythmée par des étapes spectaculaires, faisant appel aux images virtuelles ou réelles, au son, ainsi qu'à quelques reconstitutions frappantes, telle celle de la faille dans laquelle La Boussole a sombré. Le public y plongera fictivement à son tour.