Le musée Cognacq-Jay propose, du 25 février au 25 juin 2017, d’intégrer un voyage dans la Venise en Fête du XVIIIe siècle au sein de sa collection permanente spécialisée dans les peintures et objets d’arts du même siècle.
A cette époque, Venise vit alors un déclin diplomatique et économique mais va paradoxalement connaître un âge d’or artistique. Ses fêtes, ses fastes et son carnaval sont représentés par ses grands artistes : Tiepolo, Guardi ou Longhi en peinture, Goldoni pour le théâtre et Casanova pour la partie littéraire.
Pour cette exposition, le Musée a réuni près de 50 œuvres, toiles, dessins, esquisses de Longhi, Tiepolo, Guardi pour les plus célèbres, mais aussi des reconstitutions de costumes réalisés par la Fabrique de la Goutte d’Or (Lyon).
Le carnaval de Venise est particulièrement bien représenté par les toiles de Guardi et de Longhi, dont le musée expose sept pièces, les plus importantes étant Le Ridotto et Le Charlatan, réunies de manière exceptionnelle.
Ce carnaval existe depuis le Moyen Âge et attire pendant plus d’un mois curieux et amateurs de l’Europe entière pour ces masques (quasi obligatoires) qui autorisent toutes les transgressions possibles. En permettant aux classes sociales de s’y mélanger, La Sérénissime s’amuse avec jeux d’argent, danses, théatres en plein air, bals et opéras autant de sujets propices à la liberté et à la créativité artistique.
Les grandes fêtes politiques une part belle dans l’exposition grâce à leur grand format. Les artistes immortalisent ainsi les élections du doge (Le Doge Alvise IV Mocenigo porté sur la place Saint-Marc, Guardi, 1775-1777), le mariage du Dauphin Louis avec l’infante Marie Thérèse d’Espagne (Cimaroli, 1687-1771), et Napoléon présidant la régate de Venise de 1807 (Borsato).
Avec cette exposition, c’est le chant du cygne de Venise qui nous est conté. Elle va en effet perdre progressivement son importance politique jusqu’au coup de grâce de Bonaparte en 1797. On pourrait comparer cette période de fin de civilisation avec celle de la Vienne du 19ème siècle , bien décrite par Stefan Zweig dans « le monde d’hier » (jouée au Théâtre des Mathurins jusqu’au 2 avril 2017) où l’empire Austro Hongrois va traverser ses derniers jours au milieu d’un âge d’or artistique.
Cette présentation sur Venise se retrouve aussi au milieu des collections permanentes du Musée Cognacq Jay, petit musée charmant et intime situé dans un hôtel particulier du Marais. Ce musée, pensé par le couple fondateur de la Samaritaine, est un boudoir spécialisé dans le 18eme. On y trouve dessins de Watteau, de Quentin de La Tour ou de Fragonard, porcelaines, pendules, miniatures, magnifiques meubles tels que commodes, table mécanique, lits ou canapés, réunis par le couple leur vie durant.
A noter, les enfants ne sont pas oubliés : une visite animation leur est consacrée, des ateliers, des déguisements a les y attendent au dernier étage, ils en partiront avec un masque ou un éventail décoré par eux mêmes et un portrait d’eux en Farinelli ou en Marquise par photo-montage.
Infos pratiques :
Sérénissime, Venise en fête au Musée Cognacq-Jay
Du 25 février au 25 juin 2017
Lieu : Musée Cognacq-Jay
Horaires : 10h-18h du mardi au dimanche
Tarifs : 8€, 6€ tarif réduit
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Dates et Horaires
Du 25 février 2017 au 25 juin 2017
Lieu
Musée Cognacq-Jay
8, rue Elzévir
75003 Paris 3
Accès
Métro ligne 1 station "Saint-Paul"
Tarifs
tarif réduit : 6€
tarif normal : 8€
Plus d'informations
Horaires : 10h-18h du mardi au dimanche