Pascale Peyret expose ses photographies «Green Memory» du 08 au 25 janvier 2009 inclu à La Galerie Végétale, Paris. Cette série consacrée à l’écologie industrielle, parue dans le Monde 2, a été récompensée aux International Photography Awards 2008 et a été présélectionnée pour le Festival International de l’Image Environnementale 2009 (FIIE 2009). Pour cette exposition dans ce lieu atypique qu’est La Galerie Végétale, Pascale Peyret montrera également une installation inédite, prolongement mi-organique, mi-électronique de cette «Green Memory».
Cette série de photographies de Pascale Peyret parle de mémoire, d'écologie industrielle et d'urbanités. Chaque photographie est une installation minutieuse qui débute avec la patiente collecte des circuits imprimés d'ordinateurs abandonnés. Sur les trottoirs de sa ville, Pascale Peyret glane, démonte et recycle ces pièces si précieuses à son travail, vestiges contemporains, mémoires pleines à la vie courte. La beauté de ces formes aux langages abstraits la fascine. Ils résument l'extraordinaire mutation que nous vivons : l'avènement de l'ère numérique bouleverse notre perception du temps et de l'espace, c'est la source d'une nouvelle intériorité. Jamais nous n'avons eu accès à autant d'informations, jamais les échanges et les flux n'ont été si nombreux et si rapides, transformant notre perception du réel. Parallèlement, elle fait l'expérience en Chine de l'explosion urbaine assourdissante. Elle découvre cette moitié de l'humanité qui vit aujourd'hui dans les villes et dès lors les préoccupations humaines et écologiques trouvent tout leur sens dans son travail. Pascale Peyret assemble chacune des cartes mémoire pour bâtir les gratte-ciels d'une ville imaginaire. Sous les trajectoires verticales des buildings, des personnages monochromatiques s'activent, énigmatiques. Même si nous sommes plus conscients que les générations passées, même si nous avons accès à plus de connaissances, nous nous sentons minuscules dans cette noosphère toujours plus vaste, toujours plus dense et exigeante. La nature, figurée par de simples graines qui germent dans la cité, présence à la fois familière et incongrue, nous ramène aux origines, questionne nos devenirs.
Depuis 5 ans, Pascale Peyret développe un travail photographique exclusivement au sténopé. Cette technique lui permet de « modeler » littéralement chacune de ses photos. Les longs temps de pose installent la lumière qui donne vie au sujet et font de ses photographies un monde vibrant et poétique.