Exposition De Sienne à Florence... Les Primitifs Italiens. Collection d'Altenbourg
Après le grand succès, en 2000, de l’exposition consacrée aux collections de Primitifs Italiens constituées par Nélie Jacquemart, le Musée Jacquemart-André ouvre ses portes à une autre collection, à la fois différente et complémentaire, consacrée aux chefs-d’œuvre des maîtres italiens des XIIIe, XIVe et XVe siècles.
La collection du musée d'Altenbourg Cette collection de chefs-d’œuvre des Primitifs Italiens fut constituée au début du XIXe siècle par le baron allemand Bernard von Lindenau (1779-1854). Homme politique éminent, amateur d’art et philanthrope, Bernard von Lindenau ouvra en 1848, dans sa ville natale d’Altenbourg, au sud de Dresde, une vaste demeure de style classique afin d’y exposer ses collections d’œuvres d’art et de favoriser l’accès du plus grand nombre à la culture « pour l’éducation de la jeunesse et le plaisir des anciens ».
Avec la réunification allemande et la fin du régime communiste, les chercheurs occidentaux ont pu accéder de nouveau à cet ensemble unique tombé dans l’oubli. La valeur exceptionnelle de cette collection a été, alors, confortée par l’organisation de deux grandes expositions en Italie.
Une cinquantaine de ces œuvres, toutes réalisées par les plus grands maîtres de la pré-Renaissance et de la première Renaissance italienne sont réunies à l’occasion de cette exposition qui sera une révélation pour le public français.
Un florilège saisissant d’artistes prestigieux, de Guido da Siena à Liberale di Verona permet la confrontation de deux écoles majeures : celle de Sienne qui compte dans ses rangs Lippo Memmi, Pietro Lorenzetti ou Sano di Pietro et celle de Florence représentée, entre autres, par Fra Angelico, Lorenzo Monaco, Masaccio ou Filippo Lippi.
Par son parcours, l’exposition met en lumière la succession des grands courants esthétiques qui transforment en profondeur l’art italien entre la seconde moitié du XIIIe siècle et la fin du XVe siècle. Le style grec et l’influence byzantine d’un côté et l’apparition du style moderne à la suite de Giotto et l’épanouissement du style gothique international de l’autre, laisse progressivement place au style renaissant.