Picasso et les maîtres
Pour la première fois, les musées Picasso, d'Orsay et du Louvre s'associent avec la Réunion des musées nationaux pour tenter de reconstituer le panthéon artistique de Picasso, qui, dès son arrivée à Paris, fera du Louvre l'une des sources essentielles de sa création.
À l'occasion de la grande exposition « Picasso et les maîtres » qui se tient aux
Galeries nationales du Grand Palais, le musée du Louvre présente une vingtaine des variations picturales et graphiques réalisées par Picasso en 1954-1955 d'après le chef-d'œuvre de Delacroix, Femmes d'Alger dans leur appartement (1834).
De son côté, le
musée d'Orsay propose les variations d'après le Déjeuner sur l'herbe de Manet.
Tout au long de sa vie, de son apprentissage académique aux dernières années, en passant par la révolution cubiste et la période néoclassique, Picasso s'est nourri de la peinture du passé. Dans les années 1950, il entreprend le grand cycle des variations d'après les maîtres : Delacroix, Velasquez et Manet, mais aussi de façon moins systématique Poussin, David, Le Nain, Courbet... Une façon pour lui de confronter son langage pictural aux grands chefs-d'œuvre de la peinture, de renouveler le genre de la citation et de vérifier son pouvoir de peintre.
Le retour de Picasso au Louvre permet au musée d'ancrer sa réflexion sur les rapports qu'entretient l'art contemporain avec l'art du passé, en prenant comme source et comme exemple le grand peintre du XXe siècle, pour lequel : « En art, il n'y a ni passé ni avenir. Lorsqu'une œuvre d'art ne continue pas de vivre de façon vivante dans le présent, elle n'entre plus en ligne de compte. »
Cette exposition est organisée par la Réunion des musées nationaux, le musée Picasso, le musée du Louvre et le musée d'Orsay.
Aile Denon, 1er étage