Avec son exposition Afriques Capitales, visible du 29 mars au 28 mai 2017, La Villette renoue ainsi avec les manifestations dans sa grande Halle, alors que le même thème sera exploité à Lille une semaine plus tard à la gare Saint Sauveur.
De même qu’un parisien peut se perdre dans sa ville et y découvrir par hasard un bâtiment, une sculpture, un square qu’il ne connaît pas, cette exposition a été imaginée comme une errance dans La ville africaine, avec ses bruits, ses images et ses couleurs.
On y voit des petites maisons suspendues à l’envers au plafond (falling houses, Pascale Marthine Tayou), des sculptures faites de bric et de broc (Pume Bylex du Congo), un salon-bureau avec ses meubles et sa bibliothèque (purgatory théoreme de Jean Lamore), des écrans vidéos, de magnifiques photos de Safaa Mazirh, des peintures sur toile, sur papier journal ou sur tissu (Hassan Musa, Ouattara Watts ou Alexis Peskins), bref il y en a pour tous les goûts, tous les âges, l’espace est grand et on s’y promène fasciné en allant de surprise en surprise.
C’est aussi une façon d’aborder l’art contemporain d’une manière un peu différente comme une balade dans une ville où l’on découvrirait comme par hasard à chaque coin de rue une œuvre d’art, certaines plutôt conceptuelles, d’autres non, entouré de bruits de la ville, d’exclamations, de musique et d’une voix qui parle en boucle : « la ville est un organisme vivant, des quartiers poussent comme des champignons, s’épanouissent puis s’étiolent, la ville est un mystère, une surprise permanente, un labyrinthe fait pour se perdre »
Une sorte de grande mezzanine permet d’avoir une vue générale de l’espace comme une colline d’où l’on pourrait avoir une vue d’ensemble de la ville et de ses quartiers ; il y est suspendue un grand nuage blanc (un rêve, de Nabil Boutros) entouré de barbelés.. Ce rêve peut disparaître à tout moment, un nuage ne fait que passer et le barbelé peut le transformer en pluie. Une multitude de petites figurines sont disposées sur de grandes tables, œuvre de Abdulrazaq Awofeso (allusion au drame des migrations) voisinent avec une monumentale sculpture de cheval de carton et de son pitoyable cavalier (de Lavar Munroe) .
Une soixantaine d’artistes ont participé à cet événement en y créant même parfois pour l’occasion une œuvre originale. C’est la poésie et l’inventivité du continent africain, riche patchwork de 54 pays qui se réunissent ici sous des supports artistiques variés pour notre plus grand plaisir.
L'Afrique, immense continent voisin, possède une scène artistique aussi vaste que l'étiquette "art africain" est restreinte ; c'est pourquoi la Villette propose d'élargir notre champ de vision en invitant une soixantaine d'artistes (dont certains ont conçu des œuvres spécialement pour l'exposition) à s'emparer de la monumentalité du lieu.
Au fil de votre balade dans la Villette, vous découvrirez que l'Afrique est un continent constellé d'identités multiples, riche de ses 54 pays et de ses milliers d'histoires locales, et surtout entraîné dans une modernité toujours plus folle et digérée avec poésie par les artistes exposés, certains même dans le parc !
Une magnifique exposition !
Informations pratiques :
Afriques Capitales
À la Villette
Du 29 mars au 28 mai 2017
Du mercredi au dimanche de 12h à 20h
Tarifs : 8 (plein), 5 (réduit), 3 (-26 ans)
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Dates et Horaires
Du 29 mars 2017 au 28 mai 2017
Lieu
La Grande Halle de La Villette
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris 19
Accès
Métro ligne 5 station "Porte de Pantin"
Tarifs
tarif -26 ans : 3€
tarif réduit : 5€
tarif plein : 8€
Âge recommandé
Tout public
Plus d'informations
Du mercredi au dimanche de 12h à 20h