En 1962, Andy Warhol peint les portraits de Marilyn Monroe, Liz Taylor, réinterprète La Joconde et Elvis Presley. De 1967 à 1987, il réalise, sur commande et selon un
procédé qui se systématise, les portraits de dizaines de personnalités diverses, célèbres ou inconnues, remettant ainsi à l'honneur le genre
du Portrait, en y appliquant de nouveaux codes. Dans ce miroir, tout ce
grand et petit monde se regarde, fasciné.
Aux côtés de stars du cinéma et de la musique, on trouve des
portraits d'artistes, de collectionneurs et de marchands d'art,
d'hommes politiques, de couturiers, de personnalités de la Jet-set.
Connus ou moins connus, tous y gagnent un peu de cette aura que procure
le génie de Warhol. Avec cette série, Warhol dresse le tableau d'une
société tout entière, et met en place une nouvelle forme de production
artistique, sérielle, presque industrielle.
Warhol réalise ses portraits à la « Factory », son atelier à New
York. Au début des années soixante-dix, il met au point un processus
systématique : maquillage et prise de vue de ses modèles au Polaroïd Big Shot, sélection des clichés, peinture et transposition sérigraphique.
Cent cinquante œuvres - parmi le millier de portraits peints
depuis le début des années soixante - sont présentées aux côtés de
grands thèmes qui permettent d'ouvrir l'exposition sur une vision
rétrospective. Avec l'ambition de restituer l'effet du principe de
répétition que Warhol avait à l'esprit en réalisant son œuvre, la Rmn
présente pour la première fois cet ensemble considérable de tableaux
qui constitue une archive sans précédent dans l'histoire de la peinture
et de la photographie.
« All my portraits have to be the same size, so they'll all fit
together and make one big painting called Portraits of society. That's
a good idea, isn't it ? Maybe the Metropolitan Museum would want it
someday. »
« Tous mes portraits doivent avoir le même format pour qu'ils
tiennent tous ensemble et finissent par former un seul grand tableau
intitulé Portrait de la société. Bonne idée, non ? Peut-être que le Metropolitan Museum voudra l'acquérir un jour ».