A la source de la figuration libre américaine, on trouve des artistes dont les noms sont revendiqués aujourd'hui, comme les pères du street-art : Keith Haring, Jean-Michel Basquiat, Kenny Scharf, Tseng Kwong Chi.
Au carrefour de la Figuration Libre et du street art : Hervé di Rosa rencontre Jonone. Figure de proue du street art parisien, John Andrew Perello, alias Jonone, plus directement influencé par A-One, est avant tout new yorkais dans ses racines et fort de cette culture qu'il a importée en France. Fidèle à ses origines, il n'a de cesse de produire des œuvres puissantes et de faire partager la culture de ce mouvement dont il est l'un des plus grands défenseurs aujourd'hui. Dès ses débuts il a su imposer un style, abstrait, unique en son genre, un « freestyle » directement influencé par son vécu - le hip hop, la rue, le métro - et par la peinture moderne.
Hervé di Rosa est l'un des fondateurs de la « Figuration Libre », nommée ainsi par Ben Vautier pour désigner ce mouvement né en France au début des années 1980 en réaction au minimalisme et à l'art conceptuel ambiant. Avec Robert Combas, Rémi Blanchard, François Boisrond et quelques autres, ils s'ouvrent à des formes d'expression marginalisées, prenant la « liberté » de faire « figurer » toutes formes d'art, sans hiérarchie de valeurs entre haute et basse culture. Leur peinture parle de la société, de la violence, de la sexualité, de la souffrance comme des petits bonheurs, de la petitesse et de la grandeur humaine.
Même si quelques années séparent les premiers pas des Niçois de la Figuration Libre de ceux des street-artistes new-yorkais, la filiation entre les deux mouvements est réelle.
Pour artparis 09, Serge Malik - concepteur, producteur et éditeur d'art contemporain - a commandé des œuvres de très grand format à ces deux grands artistes que sont Jonone et Hervé di Rosa pour une exposition inédite et originale au Grand Palais, avec le soutien du Fonds Municipal d'Art Contemporain et de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris.