Artistes et Robots, la grande expo au Grand Palais

S'il y a bien une exposition à voir en 2018 à Paris, c'est bien Artistes et Robots au Grand Palais, du 5 avril au 9 juillet 2019. Dans cette exposition, les œuvres présentées sont réalisées par des robots, "des machines à créer", rien que ça !

C'est une première pour le Grand Palais, qui a voulu rendre compte de « l’imagination artificielle », terme générique pour regrouper l’art robotique, l’art génératif et algorithmique.

Dans les salles centenaires, on part pour un véritable voyage spectaculaire, une immersion dans le futur de la création internationale. Pour cette exposition très interactive, les commissaires de l'exposition -Laurence Bertrand Dorléac, professeure d’histoire de l’art à Sciences Po, et Jérôme Neutres, directeur de la stratégie et du développement de la Rmn- sont partis des années 50 pour aller jusqu'aux dernières avancées technologiques au service de l'art !
 

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L'exposition Artistes et Robots au Grand Palais se fait en 3 séquences :

• Introduction de l'exposition :
  le Grand Palais propose de revenir sur l'art cinétique des années 50, ce pan de l'art qui permet aux hommes de jouer avec la perspective pour modifier les œuvres. Dans cette même décennie, Jean Tinguely (1925-1991) crée une série de machines à peindre Méta-matics qui sont animées par un moteur électrique. Entre sculptures et performances, elles fonctionnent grâce à l’intervention du public et produisent des dessins uniques. Le premier robot artiste né !
  
  
• La machine à créer :
  Ainsi, dans la première séquence sont présentés les robots qui créent des œuvres : ils sont visibles et s’activent à l’aide de corps ou de bras qui dessinent, peignent ou gravent. De machine assistant que l'on touche et manipule, les robots passent à mécanismes dote d’une forme de raisonnement et de capacité de perception grâce à l'informatique.
  
  
  On découvre les œuvres de Nam June Paik, Nicolas Schöffer, Leonel Moura, Patrick Tresset, So Kanno et Takahiro Yamaguchi, J. Lee Thompson, Arcangelo Sassolino.
  
  
  
• L'œuvre programmée :
  Dans la deuxième séquence, les robots sont informatiques et disparaissent du champ de vision : ils donnent à l’œuvre sa forme, son mouvement, son caractère génératif (à l’infini), sa qualité interactive avec le public. On retrouve alors le crabe Untitled de Arcangelo Sassolino (2006), un crabe puissant à six pinces qui se déplace en agrippant le sol. Cet automate aux mouvements lents et inquiétants qui génèrent crissements et bruits métalliques est un performeur en lui-même, tel un artiste inquiétant tout droit sorti d'un film d'horreur !
  
  Avec les œuvres de Manfred Mohr, Vera Molnar, Iannis Xenakis, Demian Conrad, Raquel Kogan, Ryoji Ikeda, Pascal Dombis, Elias Crespin, Jacopo Baboni Schilingi, Edmond Couchot et Michel Bret, Miguel Chevalier, Joan Fontcuberta, Michael Hansmeyer et Peter Kogler.
  
  
• L'émancipation des robots :
  Enfin, dans une dernière séquence, on questionne l’Intelligence Artificielle, imaginée pour être au service du corps et d’un savoir-faire. Avec l'œuvre Portrait on the Fly, Laurent Mignonneau and Christa Sommerer (2017) nous proposent notre portrait en 10.000 mouches.
  
  
  On retrouvera alors des œuvres de Oscar Sharp, Pascal Haudressy, Memo Akten, ORLAN,Takashi Murakami pour ne citer qu'eux.

Et comme un hymne au futur, l'exposition se finit en musique, avec le clip de Technologic de Daft Punk. Après cette exposition, on se sent vivant, vivifié, on sent qu'on assiste vraiment à une révolution !

Tableaux, œuvres immersives, sculptures, cinéma et même musique: toutes les créations présentées dans cette exposition sont le fruit de collaborations entre des artistes et des programmes robotiques !