Après avoir accueilli le MoMa, la Fondation Louis Vuitton met en perspective 25 artistes contemporains avec les plus grands artistes du XXe siècle, pour mettre en avant le rôle de démiurge des artistes à travers le temps et l'espace. Giacometti, Piccaso, Matisse, Klein se retrouvent face à Cyprien Gaillard, Wilhelm Sasnal et Adrián Vilar Rojas, un pur bonheur !
Cet accrochage, « Au diapason du monde » mettra nos sens en émoi jusqu'au 27 août 2018 avec des œuvres majeures jamais exposées en ce lieu. Ces œuvres, en un sens, ont toutes été pensées comme des alertes pour les Hommes, en soulignant les interconnexions entre l’humain, l’animal, le végétal voire le minéral.
Pour cette belle exposition, la Fondation Louis Vuitton a construit un cheminement en 3 étapes, L'Homme qui chavire, là infiniment et Irradiances...
Dans la section L'Homme qui chavire, on retrouve des représentation du corps dans des formes fantasmées. Point de départ de la section, des sculptures de Giacometti dont l’Homme qui chavire (1950-1951), Trois hommes qui marchent I (1948), Buste d’Homme assis (Lotar III) (1965), Grande femme II (1960). Tandis que Femme de Venise III (1956-1957). Autour de ces corps, des sculptures anthromorphes ou des apparitions : Maurizio Cattelan apparait en autoportrait en latx (Spermini, 1997), Giovanni Anselmo, montre une silhouette absorbée dans un paysage infini dans Entrare nell’Opera (1971), Yves Klein renvoie la présence humaine à l’empreinte des corps, « pinceaux vivants », sur la feuille de ANT 104 (1960).
Dans la section Là infiniment, trois artistes posent la question de l'Homme dans l'Histoire et son envie de dominer le monde qui l'entoure. La sculpture Untitled, From the series Theatre of Disappearance (Adrián Villar Rojas, 2017) laisse imaginer le destin du David de Michel-Ange dans un monde post-apocalyptique.
Dans la section Irradiance, on retrouve un dialogue continu avec la nature et qui explorent la matière et ses métamorphoses. Water Cast 6 (2015) de Matthew Barney y témoigne de la rencontre explosive du bronze en fusion et de l’eau, générant avec des subtilités d’orfèvrerie.
Pour Christian Boltanski, in Animitas (2014)« la musique des astres et la voix des âmes flottantes » se reflète dans un parterre de clochettes japonaises qui dialogue avec le désert d’Atacama au Chili. Autre recherche, Untitled (2008) de Trisha Donnelly, où une onde magnétique jaillit du cœur d’une rose aux contours parfaits.
Et parallèlement à cette parcours, la Fondation Louis Vuitton offre un focus sur Takashi Murakami, un artiste qui revient sur les traumatismes de son pays sans une esthétique Kawaii, saturé de couleurs et de créatures fantastiques.
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Dates et Horaires
Du 11 avril 2018 au 27 août 2018
Lieu
Fondation Louis Vuitton
8 Avenue du Mahatma Gandhi
75116 Paris 16
Accès
1 station Les Sablons
Tarifs
tarif réduit : 10€
tarif normal : 14€
tarif famille : 32€