Le musée Maillol revient aux belles années du rock et offre une rétrospective basée sur les affiches du belge Guy Peellaert du 28 mai au 28 septembre.
Il y a des figures de la pop qui ne s'oublient pas. Guy Peellaert en fait partie et plus que jamais, depuis son décès l'année passée. Rocker dans l'âme, l'artiste était à la fois graphiste, auteur de BD, illustrateur, photographe et peintre talentueux. C'est en croquant des idoles pop que Guy Peellaert s'est fait connaître. Ses œuvres ont été exposées, fut un temps, aux yeux de tous. Livres cultes comme Rock Dreams, pochettes de disque ou encore affiches de films ont été sublimés par son travail si singulier.
En quarante ans, l'artiste a voyagé et a exposé son travail dans le monde entier.
Années 1960
Bandes dessinées un rien érotiques, style Pop Art psychédélique, Guy Peellaert crée pour Hara-Kiri, le mensuel satirique, Les Aventures de Jodelle et Pravda, la survireuse en s'inspirant des traits de Sylvie Vartan pour la première, de ceux de Françoise Hardy pour la seconde.
Années 1970
Peellaert travaille aux États-Unis pour Robert Altman, Francis Ford Coppola, Martin Scorsese, Wim Wenders ou Robert Bresson, cinéastes réputés, pour lesquels il conçoit les affiches de leurs films. Suivent dans le même temps, la création de pochettes de disques pour David Bowie, The Rolling Stones puis Etienne Daho...
Guy Peellaert veut " mettre en scène les les figures les plus célèbres du Rock'n'roll ainsi que du Rythm'n'blues".
Années 1980
Il expose dans le monde entier : Londres, Bâle, Tokyo, Paris, New York, La Havane, Reims, Brest. Ses expositions sont réunies dans quelques livres :
- Rock Dreams (1973), album d'illustrations peintes sur des textes de Nick Cohn, rock-critique réputé. Au sommaire, les stars du rock.
- Las Vegas. The Big Room (1986), album de pastels sur des textes de Michael Herr. Au sommaire : des têtes d'affiches de l'Amérique. Un hommage à Hopper.
Années 1990
En 1991, Peellaert revient par le biais de commandes, à l'Art Monumental. Il réalise des fresques : pour la rétrospective Warner Brothers au Centre Pompidou, pour les salles UGC de Bruxelles-Place de Broucckère (1992) et à Lille. La même année, sous l'impulsion de Pierre Kübel et des Dernières Nouvelles d'Alsace, le Palais Rohan, à Strasbourg, lui consacre une rétrospective.
En 1993 et 1994, à Cannes, Guy Peellaert habille la façade surplombant l'entrée du Palais des Festivals par ses fresques. Pierre Lescure, alors patron de Canal +, l'aide à concrétiser un nouveau projet :
- Rêves du XXe siècle, album de collages sur des textes toujours de Nick Cohn. Au sommaire parmi une foultitude : Jacky Kennedy, Jane Fonda, Cassius Clay et Richard Nixon.
Années 2000
Entre 2002 et 2005, des tirages numériques de Rêves du XXe Siècle s'exposent à Paris (Maison Européenne de la Photo), Brest, Grenoble, Belfort, Cuba, Pologne, et ceux de Rock Dreams à Paris et à Milan. A Tokyo, Looking for Pravda, une exposition autour de l'héroïne de Guy Peellaert rend hommage au peintre. - Fashion Dreams, dernier travail, publié en avril 2008 et réalisé pour Next, le supplément du quotidien Libération. Au sommaire : Madonna, Mareva Galanter, Vanessa Paradis, Tina Turner...