Par
· Publié le 24 juillet 2009 à 11h07
Le musée de La Poste vient de prendre un petit coup de jeune : il a invité des étudiants de l'école Duperré à livrer leur vision de La Poste et des postiers. Résultat, une expo originale, amusante, pleine d'esprit et d'ingéniosité. Jusqu'au 5 août au Musée de la Poste.
Camille, Charlotte, Lisa, Jérémy et les autres, ils se destinent tous aux métiers de l'art... et ça se voit !
En particulier depuis le 5 mai au musée de La Poste. Une vingtaine d'élèves de l'école Duperré (école supérieure des arts appliqués de Paris) fait en effet preuve de tous ses talents en y exposant des œuvres et des réalisations montrant sa vision de La Poste et de ses différents univers.
Un événement qui est aussi une « première » : il inaugure ainsi une série de partenariats à venir noués entre le musée et des écoles d'art. A l'automne dernier, on a dit à ces étudiants, on met à votre disposition une salle clef en main pour imaginer une exposition, et à vous de jouer, explique Elsa Stein, la responsable de l'action culturelle et pédagogique, ils ont alors visité le musée et un centre de traitement du courrier, rencontré des postiers et nous ont très vite proposé des projets que l'on a quasiment tous retenus.
Frises réalisées à partir de sujets ou d'éléments philatéliques, fresque de messages et de dessins symbolisant les échanges épistolaires, projections de multiples vidéos sur un mur d'enveloppes et de colis, totem de petits objets hétéroclites aux couleurs de La Poste, reportage photo baroque sur un facteur... : les élèves de Duperré - établissement que soutiennent la mairie et le rectorat de Paris - ont tous rivalisé d'imagination et d'ingéniosité (et de pas mal d'humour aussi) pour exprimer le regard qu'ils portent sur La Poste ou traduire ce qu'ils ressentent de son environnement et de ses collaborateurs.
Cinq heures de travail par personnage
« Nous sommes des gens de matière, précise Marie Rochut, l'enseignante de l'école qui a travaillé avec La Poste dans le cadre de ce partenariat, la plupart de ces étudiants exerceront leur activité professionnelle dans le design, la mode, ils sont déjà aguerris ou intéressés par l'utilisation de matériaux aussi différents que le textile, le carton, les plastiques.
Ils en ont beaucoup fait usage pour cette exposition. On peut ainsi admirer une planisphère brodée au point de croix qui indique les temps d'acheminement du courrier à travers le monde. On s'émerveillera de la galerie de personnages de papier mâché peints - chacun d'eux a nécessité 5 heures de travail en moyenne - représentant des postiers de toutes les époques (du postillon au facteur de « Jour de fête » en passant par la petite 4L jaune).
On appréciera aussi au centre de la salle le cabinet d'écriture duquel d'épaisses pages plastifiées s'échappent vers les airs. On s'arrêtera également devant une « façade d'immeuble » toute en enveloppes, dont les fenêtres destinées à la lecture des adresses forment des balcons ou encore devant la position de travail d'une postière « compulsive » qui accumule les papiers et les enveloppes, les déchire, les recoud, s'en entoure... Sans oublier la carte postale « souvenir » qui transite au plafond de la salle via un système mécanique (« L'Acheminator ») mis au point par les élèves.
Attirer un public jeune
« On a tous travaillé sans à priori par rapport à La Poste, apprécie Maud, et on a été très libre d'exprimer ce que l'on souhaitait ». Autre satisfaction affichée par les étudiants, celle de pouvoir présenter leur production sur une longue période.
« Ce partenariat mené avec l'école Duperré, et par la suite avec d'autres établissements, procède d'une double volonté, affirme Vonick Morel, la directrice du développement du musée de La Poste, aider de jeunes créateurs et attirer le jeune public. La qualité des œuvres présentées devrait contribuer à la réalisation de cet objectif. » Des propos qui iront droit au cœur de Camille, Charlotte, Lisa, Marion, Sarah, Lou, Maud et tous les autres...