Tour à tour inhabité lorsqu’il appréhende le vide ou peuplé de créatures hybrides, l’univers de Marianne Abergel est à la fois pluriel et singulier.
Pluriels, ses paysages intérieurs réinterprètent continuellement l’espace usant tantôt de la frontalité, la plongée ou la mise en abîme, oscillant entre la sensation d’ouverture et l’enfermement. Architecte de formation, la sculptrice questionne, expérimente, teste les limites des formes et des forces qui se trament dans la terre. Les rapports de masse s’opèrent, les assemblages formels se construisent, l’équilibre est toujours recherché.
Le travail de Marianne Abergel autour du cercle, son expérimentation du vide et de l’accumulation troublent les repères. Le devant appelle un arrière, le mur devient enceinte, intérieur et extérieur se confondent, créant un hiatus sensoriel : l’artiste donne corps au vide.
Singulier, le paysage intérieur de Marianne Abergel reflète quant à lui ses questionnements et tourments sur le rapport de l'homme à l'animal. Dans la métamorphose réciproque de ses chimères ou ses analogies anatomiques, l’artiste illustre l’imbrication constante des deux espèces pour le meilleur mais surtout le pire. Notre animalité se révèle tandis que s’humanise l’animal dans la relation d’affection ou de souffrance que nous entretenons avec lui.
Convaincue du bien-fondé de l’antispécisme, qui, sur le modèle de l’antirascisme et l’antisexisme, prône l’extension du principe d’égalité aux animaux, l’artiste invite à réfléchir sur la notion d’altérité. Elle appelle à l’introspection, au réveil des consciences, doux ou brutal selon les œuvres, mais où éthique et esthétique se mêlent invariablement.
Dates et Horaires
Du 7 novembre 2019 au 29 novembre 2019
Lieu
Conservatoire des arts
1 Parvis des Sources
78180 Montigny le Bretonneux
Tarifs
Gratuit
Âge recommandé
Tout public