Par
· Publié le 13 octobre 2009 à 11h49
Après deux étapes au Luxembourg, pour la Capitale Européenne de la culture en 2007 et au Mudac Musée du Design et des Arts Appliqués Contemporains de Lausanne en 2008, l’exposition internationale DYSFASHIONAL se renouvelle pour une nouvelle double étape, à Paris et Berlin.
L’exposition, qui sera présentée au Passage du Désir à Paris en 2009 et à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin en 2010, comprendra une sélection des œuvres des éditions précédentes mais surtout une série de nouvelles productions d’envergure, de créateurs et d’artistes parisiens et berlinois.
Le projet sera complété par PARASITE, un espace hybride entre la boutique et la galerie, consacré à des artistes et des designers émergents qui explorent les zones frontières de la mode contemporaine et P.S. des performances où des chorégraphes et des danseurs mettent en scène des vêtements de créateurs : la performance devient un moyen pour montrer comment le vêtement façonne les corps, détermine nos gestes et supporte notre identité.
Consacrée à la mode, DYSFASHIONAL n’expose pas de vêtements, mais scénarise tous ces matériaux qui font de la mode un dispositif de représentation de soi et de migration identitaire.
DYSFASHIONAL ne définit pas la mode, mais met en jeu la vision de créateurs et d’artistes d’horizons divers pour aborder ce domaine aussi frivole qu’essentiel. Un parcours spectaculaire et dépaysant où les protagonistes ne sont pas les objets mais les processus : la création et l’expérience.
Dans le titre Dys-fashional, le préfixe « dys » indique une perturbation, un trouble à l’intérieur du système.
L’idée de départ est de vérifier la dimension dysfonctionnelle de la mode, c’est-à-dire ces éléments qui résistent et qui s’opposent à une définition « littérale » de cet univers, comme simple collection de vêtements et d’accessoires, comme système de production d’objets commerciaux, images et produits identitaires.
L’idée est donc d’inverser les principes et d’inviter des créateurs de mode à ne pas présenter leurs collections mais des installations qui expriment leur univers, leur imaginaire.
Au travers de ces environnements, ces objets, ces films, se construit un horizon pluriel, où la mode apparaît, au-delà des objets qui la matérialisent, comme un chantier d’expérimentations ou comme un état de la sensibilité en devenir.
DYSFASHIONAL est non seulement le baromètre des expérimentations les plus pointues, à la frontière entre l’art et la mode, mais c’est aussi un pont entre Paris et Berlin, deux capitales de la mode et de l’art.
À Paris du 30 octobre au 29 novembre 2009.