De tous les empires que l’histoire a compté, l’Empire inca n’est sans doute pas celui que l’on imagine comme l’un des plus importants et des plus famboyants. L’Empire romain, celui d’Alexandre ou encore de Napoléon ferait sans doute davantage référence. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, la Pinacothèque veut, dans le cadre de ses grandes expositions « civilisation », apporter un regard nouveau sur ce qui fut probablement le plus grand empire de tous les temps, ayant conçu un rapport au divin et au cosmos qu’aucun autre n’avait eu et n’aura jamais plus.
À travers deux cent cinquante-trois œuvres présentées pour la première fois en France et émanant des plus prestigieux musées péruviens, il s’agit de découvrir ces cultures andines millénaires et d’explorer leur mystérieuse relation avec l’or.
La recherche récente a tenté de lever le voile sur ces civilisations pré-incas. Dans cette continuité, la Pinacothèque présente de nombreux objets appartenant à ces cultures oubliées.
À travers une approche thématique, l’exposition dévoile les différents aspects des sociétés préhispaniques : spirituels, funéraires, économiques, politiques, ou encore militaires. Les objets en or, par leurs qualités esthétiques, témoignent de l’extrême habileté des orfèvres locaux. Ils constituent également des preuves archéologiques permettant de recréer les rituels et la vie quotidienne des Incas et de leurs prédécesseurs.
Considéré comme la « sueur » du soleil, divinité suprême du panthéon animiste inca, l’or est étroitement associé au rituel religieux. L’empereur inca étant l’incarnation humaine du soleil, l’or est également central dans la représentation du pouvoir. C’est un outil de différenciation sociale pour l’élite et un élément indispensable du trousseau funéraire du défunt. Il se décline en une grande variété d’objets, tous présents dans l’exposition : couronne, diadème, boucles d’oreilles, ornement nasal, épingle, vaisselle rituelle, pectoral, collier, fgurine ou ornement.
La présence de ces objets est encore plus exceptionnelle si l’on tient compte de leur rareté : ces œuvres appartiennent en effet au petit nombre de celles qui ont échappé à l’avidité desconquistadores espagnols. Ces derniers entreprirent de fondre systématiquement l’orfèvrerie indigène à partir du XVIe siècle. Des œuvres de bois gravé, des instruments de musique, des céramiques peintes, des textiles et des sculptures en pierre viennent compléter ce riche panorama. Les rites funéraires, les techniques d’embaumement et les conditions du passage dans l’au-delà sont appréhendés notamment à travers la présence d’une momie.
Horaire : Ouvert tous les jours de 10h30 à 18h, sauf 25/12 & 01/01, de 14h à 18h.
Tarif : 12,30 €
Gratuit pour les moins de 12 ans, RMI, personnes invalides. (justificatifs) Nocturnes les mercredis.