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· Publié le 13 juillet 2010 à 19h14
La Galerie Guillaume expose les œuvres de Bang Hai-Ja, artiste coréenne reconnue installée à Paris depuis 1961. Après la Chapelle de la Salpêtrière (2003), ArtParis (2004) et deux expositions personnelles à la galerie (2004 et 2007), Guillaume Sébastien présente rue de Penthièvre les dernières œuvres de l’artiste sur papier de Corée et géotextile. Des œuvres où se mêlent Orient et Occident, fruits d’une perception lumineuse et contemplative du monde. Quand la matière devient lumière…
Née à Séoul en 1937, Bang
Hai-Ja quitte la Corée pour s'installer en
1961 à Paris, « attirée par ses lumières et les œuvres des grands peintres », raconte-t-elle. Dans cet environnement où la culture
bouillonne, attirée d'abord par les œuvres de Van Gogh, Cézanne, Kandinsky ou
encore Paul Klee, elle découvre une autre forme de peinture plus vivante et
plus abstraite. Tandis qu'elle apprend la peinture à l'huile, la fresque, et
s'initie à la gravure et au vitrail, elle prend conscience de sa propre
liberté, du pouvoir quasiment magique de la peinture où la matière devient
lumière, et de l'importance de l'art pour
« aller au fond de moi-même, à la recherche de mon origine ». Dès 1963, elle rencontre l'historien d'art Pierre
Courthion qui la soutiendra constamment.
D'autres critiques d'art s'intéressent de près à son travail. Parmi eux, Pierre
Cabanne, Charles Juliet, Gilbert Lascault, Maurice Benamou, André Sauge,
Olivier Germain-Thomas... Puisant sa
force dans l'acte de création, Bang Hai-Ja nous livre un travail très intime
qui, en même temps, parle de tout l'univers dans ce qu'il a de plus harmonieux. « Bang Hai-Ja ne peint pas la nature
mais l'espace, le signe, la tache, l'éclair, le cri qui deviennent par une
sorte de magie visionnaire, éclaboussures de lumière, frissons d'astres,
sismographies d'appels, de rumeurs. Les suggestions et les vibrations d'un
cosmos imaginé. L'émotion se cristallise en elles, ouvre un chemin vers
l'infini », écrit Pierre Cabanne.
Entre la Corée de son enfance et
sa vie à Paris, Bang Hai-Ja a tracé un trait d'union entre l'Orient et
l'Occident, et son œuvre se caractérise par la tradition
calligraphique et
la révélation de l'abstraction. Ce mélange
des deux cultures se reflète dans le choix de ses matériaux, toujours
naturels.
Vivant entre Paris
et Séoul, Bang Hai-Ja a plus de 60 expositions personnelles à son actif,
et
participe aussi à de nombreuses expositions collectives à travers le
monde. Le
Palais Bénédictine à Fécamp exposera les œuvres de Bang Hai Ja l'été
2011...
Du 29 septembre au 13 novembre à la Galerie Guillaume