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· Publié le 20 septembre 2011 à 16h09
Hier soir au Palace, se tenait la 3ème édition des soirées Fnac Mix, une nouvelle formule "où toutes les cultures se croisent". En maître de cérémonie le Lundi 19 septembre, c'est Frédéric Beigdeber qui s'y colle.
Vous n'êtes certainement pas sans savoir que cette semaine a eu lieu la sortie du nouveau livre de Frédéric Beigbeder. Promo en grande pompe, plateaux télé de Canal + à France 2, le très mondain Fred ne fait pas dans la dentelle, mais ne l'a, jamais vraiment fait. Ce soir là, pour le Fnac Mix, il signe son grand retour au Palace, bien loin de l'adolescent euphorique, boutonneux et très fortement alcoolisé qu'il devait être à la grande époque. C'est en véritable littéraire, snobinard confirmé et bobo jusque dans les mouvements de main dans ses cheveux, qu'il se présente ainsi pour animer cette soirée de promo pour son nouvel ouvrage, "celui qui lui ressemble le plus", dit-on,
Premier bilan après l'apocalypse (Grasset, sortie le 15/9).
La soirée commence par un extrait de
Fahrenheit 451 réalisé par François Truffaut en 1966. On y brûle des livres papiers, et l'on comprend bien où il veut en venir, Fred, connaissant le sujet de la préface de son nouveau bouquin. La protection des livres papiers, où l'abominable apparition des tablettes numériques. En bonne littéraire que je suis, je ne peux que m'incliner face à cet acte inutile, mais honorable, pour la sauvegarde de notre patrimoine, de nos traditions, et de nos bibliothèques.
Entre deux coupettes de Champ' et vynils (de REM aux Velvet Underground) et assisté par Frédéric Taddeï, Beigdeber invitera sur son plateau certains des écrivains présents dans sa liste non exhaustive des meilleurs romans du XXème siècle.
Simon Libérati y figure avec son Nada Exist, mais figurait déjà dans son
Roman Français (oui oui, c'était bien celui qui l'accompagnait en cellule de dégrisement avec une soirée salement arrosée au Baron). A croire que pour figurer dans sa liste, ne pas prendre de coc' est un handicap (non, quand même pas...). On croisera également
Yann Moix qui lira un passage de son
Podium, ou
Régis Jauffret de son recueil de nouvelle
Promenades (qui est, soit dit en passant, extrêmement drôle...). Pour clore la carte blanche Beigdeber, c'est
Gaspard Proust qui débarque sur scène. Son nouveau petit protégé, à l'affiche de son tout premier film en tant que réalisateur (tiré de son roman
L'amour dure trois ans), nous lira un de ces charmants passages du meilleur livre du XXème siècle selon FB, j'ai nommé
American Psycho de Bret Easton Ellis.
La soirée s'achèvera en musique, et voilà déjà que les spectateurs se ruent vers le hall où se déroulera, bientôt, une séance de décidasse. En bref, Frédéric Beigbeder, on ne sait pas vraiment pourquoi on l'aime, on ne sait pas vraiment pourquoi on l'admire, mais c'est cependant, irrémédiablement, le cas. Peut-être parce qu'il est quand même super cool, derrière ses airs d'aristocrate ingrat.