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· Publié le 24 octobre 2011 à 11h19
Du 11 octobre au 18 décembre, l’ancienne sacristie des Bernardins accueille une douzaine d’œuvres de Judith Scott. Cette installation est une invitation à découvrir l’énigme que constitue l’œuvre de l’artiste américaine, une représentante des plus remarquables de l’Art Brut, qui nous confronte à l’essentiel de l’humain.
Trisomique, sourde et muette, l'artiste américaine
Judith Scott réalise des
sculptures textiles qui constituent son unique moyen d’expression. Non satisfaite de ses essais artistiques sur papier, elle dérobe des objets (ventilateur, parapluie, magazines, etc.) au centre d’art dans lequel elle se trouve, puis les recouvre entièrement de fils de laine jusqu’à ce qu’ils disparaissent sous des cocons colorés. Découvrant la qualité et la force émanant de son travail, le centre accepte par la suite de lui fournir le matériel qu’elle désire afin qu’elle dissimule ses objets secrets.
Près d’une douzaine d’œuvres de l’artiste sont exposées pour la première fois à Paris et résonnent profondément avec les objets de la sculpture contemporaine, comme ceux de Louise Bourgeois ou de Tony Cragg par exemple.
Il s’agit de montrer ces sculptures en tant qu’objets magiques, puissants, montrer une pratique de la
sculpture désinvolte à l’égard du
tissage et des formes traditionnelles, faire honneur, au même titre que les autres artistes invités, à une
démarche inédite.
Tapisserie-papillon, 1990 Fil de laine, raphia et ficelle : 90 x 71 x 14.5 cm
LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut (c) Photo : Philip BERNARD