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· Publié le 13 janvier 2012 à 16h03
Yann Kersalé est un artiste qui utilise la lumière comme d’autres se servent de la terre ou de la peinture. L’exposition que l’Espace Fondation EDF accueille est le couronnement d’un vaste projet mené entre Paris et la Bretagne, sa terre natale.
Yann Kersalé est un artiste qui utilise la lumière comme d’autres se servent de la terre ou de la peinture. Depuis trente ans, il expérimente de nouvelles formes lumineuses et crée ses propres matières-lumières en provoquant ainsi une nouvelle lecture des architectures et des paysages naturels et urbains. Pour Yann Kersalé, la nuit est une « matière noire » qui lui permet de révéler les blancs, la puissance des gris, les formes, les creux et les bosses, les ombres et la lumière.
L’exposition que l’Espace Fondation EDF accueille est le couronnement d’un vaste projet mené entre Paris et la Bretagne, sa terre natale.
Une exposition à Paris : mise en abîme des captations
Sept lieux en Bretagne ont été mis en lumière par Yann Kersalé entre juillet et septembre 2011 : le Chaos du Diable à Huelgoat, les Alignements de Mégalithes à Carnac, le Radôme de la Cité des Télécoms à Pleumeur-Bodou, Océanopolis à Brest, le Sillon noir à Pleubian, le phare de l’Île Vierge à Plouguerneau et la ZAC de la Courrouze à Rennes. À ces occasions, ils ont fait l’objet de captations de « matière-lumière » à l’heure bleue, lumière des crépuscules d’été.
Ces images conçues et fi lmées par Yann Kersalé lui-même sont mises en scène au sein de nouvelles créations à l’Espace Fondation EDF qui, contrairement aux murs blancs des galeries d’art ou des salles de musée, met à la disposition de l’artiste des espaces noirs ouverts aux horizons illimités de la nuit. Ces « mises en abîme » apparaissent sous forme d’installations visuelles et sonores. Dans l’espace de l’exposition se dessine alors un parcours à sensations, entre ombres et lumières, au travers de « blacks boxes » que l’artiste a souhaité agencer librement, sans itinéraire imposé.