A partir de 1933, Fred Stein a rencontré et photographié de nombreux intellectuels, scientifiques et artistes, interdits de publication et contraints à l’exil par le régime nazi.
Du 13 mars au 30 mars au Musée du Montparnasse.
Un an jour pour jour après les autodafés est fondée à Paris, en mai 1934, La Bibliothèque allemande de la liberté (ou des livres brûlés) grâce à l’initiative d’
Alfred Kantorowicz, Alfred Kerr, Egon Kisch... Elle est présidée par
Heinrich Mann.
Sont ainsi rassemblés dans un local du 65 bd Arago, dès son inauguration, 11 000 ouvrages interdits par les Nazis. Cette collection unique qui s’est peu à peu étoffée a été confisquée par la police française en 1939 et détruite par les Allemands pendant l’Occupation. C’est le début d’une résistance intellectuelle. Du 14 au 23 novembre 1936, la Bibliothèque allemande de la liberté, soutenue par la Société allemande des gens de lettres, organise l’exposition Le Livre allemand libre, dans une des salles de la Société de géographie, 184 bd Saint-Germain. Elle veut démontrer la survie de la vraie littérature allemande en exil. Il s’agit aussi de contrecarrer la propagande nationale-socialiste qui, sous l’égide de la Chambre de la littérature du Reich, vient d’ouvrir « La Semaine du livre allemand ».
ARTISTES « INTERDITS »PHOTOGRAPHIÉS PAR FRED STEIN
Écrivains, journalistes et philosophes : Arendt, Barbusse, Bloch, Blum, Brecht, Döblin, Einstein, Feuchtwanger, Frank, Graf, Herzfeld, Huxley, Kantorowicz, Kisch, Koestler, Kolb, Kracauer, Leonhard, Ludwig, Malraux, Mann, Marcuse, Maurois, Mehring, Neruda, Noth, Piscator, Romain Rolland, Seghers, Toller, Zweig.
Peintres : Ernst, Chagall.
Musiciens : Milhaud, Schoenberg.
Catalogue de l’exposition avec des textes d’Anne Egger, Barbara Cassin, Françoise Balibar et Alain Badiou.
Infos Pratiques:Site:
Musée du Montparnasse