La rétrospective du peintre chinois Zeng Fanzhi présentée au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, du 18 octobre 2013 au 16 février 2014, est l’occasion de découvrir l’ensemble de la carrière de Zeng Fanzhi, à travers un accrochage à rebours, d’une quarantaine de toiles et de sculptures de 2012 à 1990. À la suite de plusieurs expositions monographiques (The National Gallery for Foreign Art, Sofia, 2010 ; Rockbund Art Museum, Shanghai, 2010 ; Francisco Godia Foundation, Barcelone, 2009 ; Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole, France, 2007), le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris propose une lecture de cet œuvre conçue en étroite collaboration avec l’artiste..
Zeng Fanzhi est né en 1964 à Wuhan (Chine). Formé à l’Ecole des Beaux-Arts de sa ville natale, il découvre durant ces années d’enseignement l’art contemporain, chinois et occidental. Nourri par ces influences et soucieux de connaître un contexte plus effervescent, il part s’installer en 1993 à Pékin où il vit et travaille depuis.
Aussi bien reconnu par les collectionneurs que par le milieu institutionnel, Zeng Fanzhi utilise depuis les années 1990 un langage original, marqué par son évidente filiation à l’art asiatique ainsi que par les nombreuses influences occidentales parvenues jusqu’à lui. C’est au travers de cette écriture totale que le regardeur se souvient de la tradition du paysage dans la peinture chinoise, tout autant qu’il pense à Warhol, Bacon, Balthus ou Pollock.
Cependant, l’œuvre de Zeng Fanzhi peut difficilement être réduite à une assimilation de parangons traditionnels et modernistes. En ayant multiplié les styles et les thématiques, l’artiste fait preuve d’une volonté de recherche, tant picturale qu’intellectuelle, et d’une technique contrôlée. La confrontation à ces toiles laisse le spectateur seul face à une infinité, comme une étreinte dans le monde intérieur de l’artiste.
L’œuvre de Zeng Fanzhi mélange histoire de la Chine et histoire personnelle. Ses souvenirs de jeunesse, lorsqu’il vivait près de l’hôpital de Wuhan, marque la première série de toiles qui représentent opérations, salles d’attente, viandes et corps dévêtus. D’autres toiles des années 2000 rappellent le passé politique de la Chine, comme Tian’An Men (2004) où l’on reconnaît Mao. Et si les tableaux appartenant aux Mask Series sont encore sous l’influence du Pop Art, les récents portraits et paysages s’approchent d’une abstraction plus sombre. Ces polyptyques gigantesques, barrés de ronces d’où fourmillent animaux et corps humains, sont d’un expressionnisme contenu qui se réfère à la peinture allemande et en particulier à celle de Dürer.
Un catalogue, largement illustré et édité par Paris-Musées, est publié à cette occasion.
Infos Pratiques:
Site Officiel: Zeng Fanzhi au Musée d’Art moderne
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h
Nocturne le jeudi jusqu’à 22h
Plein tarif : 7 €
Tarif réduit : 5 € (plus de 60 ans, enseignants, chômeurs, famille nombreuse)
Demi tarif : 3,50 € (jeunes 14-26 ans + RSA)
Gratuit pour les moins de 14 ans
Zeng Fanzhi, Untitled, 2012. Collection privée © Zeng Fanzhi studio
Dates et Horaires
Du 18 octobre 2013 au 16 février 2014
Lieu
Musée d'Art Moderne de Paris
11, avenue du Président Wilson
75116 Paris 16
Tarifs
Demi-Tarif : 3,5€
Tarif Réduit : 5€
Plein Tarif : 7€