Stéphane Gizard photographie ses modèles, tous jeunes et beaux, dans des cadres cliniques, éclairés d'une lumière blanche très forte. Tout droit sorti d'un magazine branché vendu chez Colette, son imaginaire ultra-contemporain se savoure avec une pointe de snobisme : les garçons et les filles photographiés forment d'ailleurs l'image d'une jeunesse branchée, tatouée, aux cheveux rasés sur le côté et portant de l'eye liner sur leurs paupières fatiguées des nuits trop longues.
Mais plus que le portrait d'une génération, Stéphane Gizard questionne l'art du portrait : à l'heure des selfies et des profils sur les réseaux sociaux, il interroge l'image et ce qui nous définit réellement. Est-ce un dos tatoué, un bras scarifié, une pose que l'on prend devant son téléphone ? Est-ce un sourire contrôlé ou un regard qui se perd ? Le portrait le plus vrai de soi est-il le portrait que l'on contrôle ou celui où l'on se laisse aller ?
Dans une première série, Stéphane Gizard photographie ses modèles dans des poses urbaines, en dialogue avec des architectures de béton, attirant l'attention sur les détails d'une cicatrice ou d'un tatouage. Dans une seconde série, plus atypique, il présente des dizaines de portraits doubles : à gauche, l'image que le modèle aurait voulu prendre de lui, et à droite, l'image que Stéphane Gizard a choisi de prendre. Certains regards subjuguent, certaines bouches se laisseraient presque embrasser, certains sourires troublent... L'émotion est grande.
Informations pratiques :
Stéphane Gizard
À la Maison Européenne de la Photographie, 5/7 rue de Fourcy, métro Saint-Paul
Du 9 septembre au 31 octobre 2015
Ouvert du mercredi au dimanche
Tarifs : 8 (plein), 4,5 (réduit)
Dates et Horaires
Du 9 septembre 2015 au 31 octobre 2015
Lieu
Maison Européenne de la Photographie
7 Rue de Fourcy
75004 Paris 4
Accès
Métro Saint Paul (ligne 1)
Métro Pont Marie (ligne 7)
Tarifs
tarif réduit : 4,5€
tarif plein : 8€