Une installation monumentale, envoûtante ...
Les pois comme d'autres motifs récurrents dans son travail sont issus d'hallucinations d'enfance qu'elle cherche à apprivoiser par la pratique artistique. En 1960, elle lance son Manifeste de l'Oblitération dans lequel elle annonce « Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d'autres pois ». Ce travail est une expansion d'un des thèmes majeurs de son œuvre, la multiplication.
« Cette installation provoque une sorte de ‘danse' sauvage du motif du pois, visuellement très envoûtante pour les visiteurs. [...] A travers mes installations, j'ai exprimé ma philosophie concernant la mort et la vie, sous différents points de vue, mais toujours sur le thème de Love Forever. ».
Biographie de Yayoi Kusama
Artiste japonaise née en 1929 à Matsumoto, Yayoi Kusama réalise ses premières œuvres au début des années 50. Elle s'engage alors dans une production prolifique de dessins et d'aquarelles. Les métaphores sexuelles, qui seront présentes tout au long de sa production artistique, sont déjà là, ainsi que d'autres motifs récurrents tels que les points, les mailles, les formes phalliques ou vaginales qu'elle s'obstine à répéter et accumuler.
Elle s‘installe à New York dès 1958, et fréquente des artistes avant-gardistes comme Frank Stella et Donald Judd. Rapidement assimilée à l'avant garde new-yorkaise, mais aussi européenne, Yayoi Kusama apparaît comme l'une des précurseurs du pop art, du minimalisme et de l'art environnemental. Pendant 10 ans, elle produit un nombre impressionnant de peintures, sculptures, collages photos, installations, performances. Elle réalise un film et écrit des romans. En 1964, elle crée sa première installation environnementale : Aggregation: One Thousand Boats Show. Suivront les Infinity Mirrors Rooms, des chambres tapissées de miroirs qui accentuent encore l'impression d'accumulation. Kusama prend part également aux grands combats politiques qui secouent la fin des années 60. Elle met en scène des happenings où la provocation côtoie un message pacifiste et libertaire. En 1973, malade et épuisée, elle rentre au Japon. En 1977, elle s'installe dans un établissement psychiatrique privé, réputé pour ses thérapies basées sur la pratique artistique. Depuis le début des années 90, son œuvre bénéficie d'une reconnaissance internationale. Elle a représenté son pays à la Biennale de Venise en 1993, et des institutions aussi prestigieuses que le MOMA lui ont consacré des rétrospectives.
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