Woody Allen, c'est toujours sympa, mais c'était quand même mieux avant. A priori, nous sommes loin d'être les seuls à regretter l'âge d'or de Woody - le temps d'Annie Hall, de Manhattan, de Radio Days ou de Prends l'oseille et tire-toi. Mais, après une longue escapade en Europe, le réalisateur revient en terres connues pour nous raconter ce qu'il raconte vraisemblablement le mieux : l'amour et la nostalgie de son pays natal.
Bien sûr, pas de Regrets à la Du Bellay, qui ne verra plus le clos de sa pauvre maison ni fumer la cheminée ; Café Society est à la fois drôle et grinçant, jazzy à souhait, ponctué de fantasmes, des sentiments les plus purs, mais aussi de fascination et de répulsion. Un cocktail savoureux, saupoudré de souvenirs de jeunesse du réalisateur - ce qui en fait un grand cru que l'on déguste avec joie.
Outre son casting réjouissant - réunissant le très bon Jesse Eisenberg, Steve Carell, Blake Lively et Kristen Stewart (irrésistible dans son rôle de secrétaire) - le film raconte l’histoire d'un jeune homme qui se rend à Hollywood dans les années 30 dans l'espoir de travailler dans l'industrie du cinéma. Il tombe éperdument amoureux de la secrétaire de son oncle Phil, et se retrouve plongé dans l’effervescence de la Café Society qui a marqué cette époque.
Aussi fluide que ses chefs d'œuvre du siècle dernier, le nouveau film de Woody Allen nous séduit et nous enivre comme un bon vin. A peine sorti des salles obscures, on en redemande déjà - ébahis d'avoir retrouvé dans ce cru 2016 la veine du Woody d'antan.
Bande-annonce :
Infos pratiques :
Café Society de Woody Allen
En salles depuis le 11 mai 2016
Film d'ouverture du Festival de Cannes 2016
Dates et Horaires
Du 11 mai 2016 au 22 juin 2016
Plus d'informations
En salles depuis le 11 mai 2016