Avec ses 17 films réalisés à ce jour, Robert Guédiguian, révélé par le succès de Marius et Jeannette en 1997, est l’auteur d’une œuvre à la fois personnelle mais aussi particulière dans le cinéma français. La Cinémathèque française vous propose donc de (re)découvrir l'intégralité de son œuvre durant cette rétrospective intégrale du 6 au 24 février 2013.
Entouré d’une troupe d’acteurs et de collaborateurs techniques fidèles, il enchaîne les films avec une régularité remarquable. La ville de Marseille constitue le décor de la plupart d’entre eux, théâtre d’un cinéma romanesque qui s’interroge sur les luttes de classes en France, la quête d’une émancipation collective, la fin des utopies.
Cette œuvre n’a en effet rien d’univoque ni d’uniforme. Que ce soit dans ses thématiques, ses partis pris formels, ou les genres dont elle s’inspire, elle prend des directions diverses. Le fait que tous ces films – exceptés Le Voyage en Arménie dans sa majeure partie, Le Promeneur du Champ-de- Mars et L’Armée du crime – aient été tournés dans un lieu unique, à Marseille, n’entre pas en contradiction avec cette richesse.
Bien au contraire, Robert Guédiguian aime à se qualifier de cinéaste de quartier. De l’Estaque, donc. Mais cette désignation n’a rien d’une revendication fermée (cf. Le Voyage en Arménie sur l’identité qui se décline au pluriel). Pas de régionalisme ici, encore moins de pittoresque. Le quartier, c’est là où l’on vit ensemble. O n y travaille, on y élève sa famille, on s’y entraide, on y est heureux ou malheureux. Bref, c’est un endroit particulier où se vivent des choses universelles. Du local au global. De l’intime au collectif. L’image emblématique est celle du générique de Marius et Jeannette quand le globe terrestre entre dans le port de l’Estaque.
Ainsi, le cinéma de Robert Guédiguian n’offre pas seulement plusieurs visages. Ses films portent en eux des dimensions différentes qui se complètent, d’apparentes oppositions qui se répondent. Leur composition même, leur logique interne se nourrissent de cette complexité, qui conduit à une cohérence, non à un hétéroclisme. Un exemple : si le cinéaste se fonde sur un socle documentaire solide, c’est-à-dire sur la connaissance intime d’un quartier et de sa population ouvrière, il est gourmand de romanesque, prodigue en fiction, et n’hésite pas, quand il le juge utile, à s’écarter du réalisme. Le cinéma de Guédiguian est sans doute l’un des plus ouverts qui soient, l’un des moins dogmatiques, l’un des plus dialectiques.
Programme des séances présentées par le cinéaste, ses acteurs, collaborateurs artistiques, et par des spécialistes de son œuvre.
Infos Pratiques:
Site officiel: Robert Guédiguian à la Cinémathèque française
Du 6 au 24 février 2013
Plein tarif: 6,5€ - Tarif réduit et billets couplés: 5€ - Moins de 18 ans: 3€ - Forfait Atout Prix ou Carte CinÉtudiant: 4,5€ - Libre Pass: Accès libre.
Les horaires des projections sont ici
Dates et Horaires
Du 6 février 2013 au 24 février 2013
Lieu
Cinémathèque Française
51 rue de Bercy
75012 Paris 12
Accès
Métro Bercy (ligne 6 et 14)
Tarifs
- 18 ans : 3€
Tarif Réduit : 5€
Plein Tarif : 6,5€