Le Monde Fantastique du Magicien d'Oz c'était Disney, Blanche Neige et le Chasseur, Universal, Jack le chasseur de géants (comme Hansel et Gretel), Warner. Alors oui, c'est sans doute un détail pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup : ça veut dire qu'à chaque production ses héros et que la tendance n'est pas prête de s'arrêter.
Jusqu'au prochain cycle, c'est Jack qui vient clôturer notre épopée fantastique du mois de mars. Entre géants anthropophages et haricots magiques, le jeune fermier va trouver une formidable occasion de faire ses preuves et monter les échelons, en réalisant un mariage d'amour fort raisonnable avec la princesse Isabelle. Entre temps bien sûr, la détermination et l'audace du jeune Jack auront eu raison de ses modestes origines et des réticences de la garde royale. Mais commençons plutôt par le début. Isabelle, telle une Jasmine dans son palais, s'ennuyait ferme jusqu'à sa fugue et son kidnapping par les géants. Jack, amoureux au premier regard, est bien décidé à lui porter secours. C'est donc entouré du fidèle Elmont, Ewan Mc Gregor et du malveillant Roderick, Stanley Tucci, qu'il part à sa recherche.
Quelque part au-dessus des nuages, les géants attendent, la rancune vivace, leur prochaine rencontre avec les humains. Le plant de haricot est le pont qui relie les deux mondes. Ce sont d'abord les humains qui font intrusion chez eux, puis au tour des géants de visiter nos contrées. En fait, c'est surtout le spectateur qui profite du voyage. Même si les effets 3D ne nous ont pas encore pleinement satisfait, les images sont d'un réalisme surprenant. On embarque dans un univers féerique qui mêle les genres. Entre costumes modernes, décors moyenageux et langage contemporain, on se laisse naturellement prendre à cette adaptation. Jack le chasseur de géants est exactement ce pourquoi on aime encore aller au cinéma : on a beau connaitre la fin de l'histoire, l'esthétique du film et ses acteurs nous offrent ses moments les plus inattendus.