JB, alias Jean-Baptiste ou Jambon Beurre pour ses nouveaux camarades, est un fou de foot. Ses prouesses sportives lui ouvrent les portes d'un prestigieux centre de formation. A l'heure où l'adolescence rime avec insouciance, la réalité de JB ne tient pourtant qu'à un fil. Atteint d'une malformation cardiaque, sa passion rivalise désormais avec la raison.
Le film déroule ses minutes autour de ce lourd secret. Entre l'entrainement et le lycée, les filles et les soirées, JB et ses amis, les Petits Princes, font l'expérience de la vie, de l'amour et même de l'art.
Parce qu'il a l'exubérance de l'adolescence et la délicatesse de ne pas succomber aux clichés, le film nous entraîne au sein de plusieurs univers. Le spectateur partage avec les acteurs, les émois d'une jeunesse curieuse et passionnée. Le ballon rond côtoie le street art et au-delà des mots, parfois dures, parfois drôles, parfois justes, les images viennent ajouter à l'authenticité du propos. Filmés de près sur le terrain, les comédiens (Paul Bartel, Ralph Amoussou, Samy Seghir) se renvoient la balle et les répliques, avec dextérité. La bande-originale, signée quant à elle Christophe Menassier, ajoute une réelle empathie sans jamais nous perdre dans le larmoiement.
Les Petits Princes mélange les genres, les générations, les milieux sociaux. Les coachs, interprétés par Eddy Mitchell et Reda Ketab, en sont le meilleur exemple. A une dualité trop évidente : ados-adultes, esthétique-authentique, ville-campagne, sport-art, Vianney Lebasque a préféré une subtile complémentarité. Gestation ou intuition, quelle que qu'ai été son inspiration sur ce projet, son premier long métrage, le vrai défi sera la réitération.
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