Valentin est peintre, homosexuel, Parisien et désespérément sans inspiration. Nina est sa grand-mère : élégante comme une reine, elle semble le comprendre mieux que personne alors qu'ils entament un dialogue inédit, tissé de souvenirs douloureux et de questionnements.
Alexandra Stewart et Andy Gillet sont absolument seuls dans un Paris fait de décors peints : des accessoires aux paysages lointains, tout est représenté en panneaux peints. Même les autres personnages ne sont que des peintures, additionnels dans ce dialogue intime.
Ces deux acteurs, si beaux, incarnent avec grâce la recherche de l'identité et la poursuite des souvenirs. Nina se met à raconter à son petit-fils des événements graves, qu'elle lui avait cachés : son récit dessine la violence indicible des camps de concentration, de la haine et du goût du sang. Surprenant cocktail que celui de La Duchesse de Varsovie, qui mêle le plus dur des récits au plus doux des cadres. Éloigné de la métropole hurlante parisienne, le décor est celui d'un fantasme, mais les mots sont bien réels, abordant la Shoah avec douleur.
La Duchesse de Varsovie est un film particulier, un peu endormi, lent, mais beau, si beau.
Bande-annonce :
Informations pratiques :
La Duchesse de Varsovie
En salles le 25 février 2015