Des gangsters convaincus, le gun à la main et l'œil fixe, on en a vu et on en verra. Dans Snow in Paradise, Dave est un gangster sensible, entraîné dans des histoire noires dont les règles lui échappent : à sa légèreté et son insouciance, les bandits répondent par le sang et la haine, le laissant complètement désemparé et tremblant. Snow in Paradise s'inspire de l'histoire de son propre scénariste, Martin Askew, dont l'oncle était un bandit surnommé "The Guv'nor" et qui a traîné un temps dans le milieu du crime organisé avant de regarder vers la religion et la rédemption.
On part sur la traces de la cocaine, où apparaît le sang des amateurs rapidement exclus par les gangsters expérimentés. Plus précisément, le sang de Tariq, meilleur ami de Dave : Dave est aidé par son oncle, mais la présence de Tariq à ses côtés dérange. Il disparaît du jour au lendemain, après avoir participé à un trafic avec Dave. Sa disparition inquiète Dave et le mène à la mosquée où allait Tariq, avant qu'il ne sache qu'il a été assassiné par sa faute. Blanc comme un cadavre, il retourne à la mosquée par désœuvrement et y découvre une spiritualité calme, à mille lieues du crime.
Snow in Paradise présente le parcours passionnant d'un jeune type perdu, dont la famille est trop lourde à porter et qui tente de s'en échapper sans réelle volonté, jusqu'à trouver en l'Islam la force de la rédemption. Sortant des sentiers battus du film de gangster, le film émeut en jouant sur une esthétique de lumière froide et de regards humides. L'Islam y est présenté avec un calme rare, invitant à davantage de spiritualité : le réalisateur explique (parfaitement dans l'air du temps) avoir voulu montrer l'Islam sous un jour pacifique, loin des représentations terroristes. Surtout, montrer comment la spiritualité peut réparer des individus brisés.
Bande-annonce :
Informations pratiques :
Snow in Paradise
En salles le 4 mars 2015