Ils sont fiers, ils vivent au bord de la mer, ils ont vue sur le Mont Saint-Michel et leur cuisine locale est plutôt savoureuse. Vous l'avez deviné, nous parlons des Normands. Ces derniers aiment tellement leur culture qu'ils ont décidé de la garder bien vivante. Et c'est ainsi que l'on se retrouve avec des attestations de déplacement dérogatoires écrites en normand !
C'est Jean-Philippe Joly, membre de la Fédération des associations pour la langue normande, qui a pris l'initiative de traduire cette attestation dans l'ancienne langue normande. « En réalité, l’attestation est un "mixte" des différentes langues de Normandie. En effet, l’on parlait jadis différemment le Normand selon que l’on était du Cotentin ou bien du Pays de Caux, par exemple », expliquait-il en novembre dernier à nos confrères de 76actu.
Car l'espiègle traducteur n'en est pas à son premier méfait : il avait déjà réalisé une traduction de l'attestation de déplacement lors du confinement de novembre.
En ligne depuis le 23 mars 2021, cette nouvelle attestation normande n'est valable que dans les départements de l'Eure et de la Seine-Maritime. Mais elle est légale ! Cette petite touche de fantaisie devrait apporter un peu de légèreté à cette période morose... tant qu'elle n'amène pas de contravention parce que l'on s'est trompé de case.
Pour être sûr de ne pas faire d'erreur, voyons ensemble les éléments de langage de base : "Se décachi 10 kilomètes lenreit tcheu sei" signifie "déplacements dans la limite de 10 kilomètres de son domicile", "Pouor s’décachi dauns sa partie" : déplacements au sein du département de résidence et "se déhalaer à sen leisi" : déplacements sans limitation de distance.
A quand une attestation traduite dans l'ancien patois parisien ?