Le Conseil d'Etat a confirmé hier l'interdiction pour la boutique Louis Vuitton des Champs Elysées d'ouvrir ses portes le dimanche.
En décembre 2005, ce flagship de la filiale du groupe de luxe LVMH avait obtenu une autorisation pour ouvrir le dimanche, annulée six mois plus tard par le tribunal administratif. En juin 2007, la cour administrative d'appel de Paris donnait raison à Vuitton.
Mais hier, les membres du Conseil d'Etat ont estimé que les produits de maroquinerie, joaillerie, vêtements et accessoires vendus dans le magasin Vuitton des Champs Elysées n'étaient pas en rapport avec des « activités de détente ou de loisirs d'ordre sportif, récréatif ou culturel », seuls critères pouvant aujourd'hui justifier une ouverture le dimanche.
Un texte de loi modifiant les règles du travail dominical avait été mis à l'ordre du jour à l'Assemblée Nationale en décembre dernier, pour finalement être abandonné. Le gouvernement ne souhaitait pas à l'époque créer une polémique de plus en ces temps de crise, où les problèmes de chômage prennent le pas sur la baisse du pouvoir d'achat des Français.
Cette décision du Conseil d'Etat relance donc le débat, et le ministre du Travail Brice Hortefeux a déclaré qu'il comptait " déminer " ce dossier. Il souhaite " trouver une solution d'équilibre qui préserve le principe du repos dominical tout en tenant compte des évolutions de consommation des Français et des demandes de touristes étrangers ". Un vaste débat en perspective.
