Millon et Cornette de
Saint Cyr organisent les 19 et 20 juin, la plus grosse vente aux enchères de graffiti encore jamais réalisée.
Insolite : vendredi et samedi prochains, la Cigale ouvrira ses portes à une manifestation hors-norme. Habituée à abriter
des concerts et autres événements musicaux, c'est une vente aux enchères
publiques, d'œuvres de street art, qui s'apprête à investir le 120 boulevard Rochechouart.
Plus de 270 lots et de 140 artistes ont été mobilisés pour l'occasion : des graffeurs du mouvement aussi bien US que français, Part One en passant par Seen et Toxic, Fafi ou encore l'Atlas.
Les prix, extrêmement variables, laissent une marge de manœuvre relativement intéressante pour tous les amateurs de graff. Faire l'acquisition d'un pochoir signé Misstic, d'une des fameuses flèches de Above ou encore d'un paneau de la rue de Rivoli revisité par Nasty, ne relève pas de l'achat ordinaire, alors si vous êtes prêt à investir
dans l'art, c'est le moment de vous lancer. Si vous êtes simlement
curieux de voir ce qu'une telle collection peut représenter, vous
pouvez venir voir l'exposition à la Cigale vendredi (14h-19h) ou samedi
(11h-16h). La vente aux enchères quant à elle, se tiendra le 20, à 19h30.
Complètement
démocratisé, légitimé et désormais apprécié à sa juste valeur, il aura
fallu attendre de nombreuses années avant que le street art ne
soit concilié avec de grandes institutions nationales comme le
Grand
Palais, la
Fondation Cartier et aujourd'hui les maisons de vente Millon et Cornette de Saint Cyr. Cette lente mais positive évolution témoigne
de la perennité de cette discipline : malgré son actuelle et récente
médiatisation, le street art n'est pas qu'un simple effet de mode,
c'est un courant, une tendance, une inspiration, qui vit et se
renouvelle en même temps que ses protagonistes.
