Cette première confrontation entre le PSG et une équipe néerlandaise au Parc restera longtemps dans les mémoires des supporters parisiens. Les hommes de Le Guen ont livré une belle partie tant défensivement qu’offensivement avec une propension à se procurer pas mal de situations dangereuses et une bonne gestion des temps faibles et forts tout au long de la partie. Pas mal de satisfactions sont donc à retenir, à commencer par le match «européen» de Peguy Luyindula, qui confirme qu’il vaut mieux qu’un remplaçant. Landreau a effectué quelques beaux arrêts, alors qu’au milieu, Clément confirme ses progrès grandissants au niveau de son jeu. Les remplaçants ont également apporté chacun dans leur domaine.
Landreau (7) : Le portier parisien a encore une fois rassuré sa défense avec quelques parades dont une salvatrice devant l’intenable Arnautovic (66e), alors que le score était à 2-0. Auparavant, il avait bien sorti deux tentatives de Denneboom (15e) et Tioté (43e). Par ailleurs, une sortie aventureuse au pied (40e).
Ceará (7) : Le latéral brésilien a connu des débuts difficiles en laissant filer dans son dos à deux reprises Huysegems et Arnautovic (11e), ce qui aurait pu amener un but adverse sur l’action de ce dernier. Mais ensuite il s’est bien repris, fermant bien son couloir et participant offensivement en montant à chaque fois à bon escient. A son crédit, un coup-franc cadré (29e) mais surtout un centre décisif pour Kezman sur le troisième but (84e).
Camara (6) : Prestation solide du défenseur parisien qui a bien coupé les trajectoires et gagné pas mal de duels. Remplacé par Chantôme (7) (62e) auteur encore une fois d’une bonne entrée avec de belles orientations de jeu. Il a opéré en tant que meneur de jeu derrière quatre attaquants.
Sakho (6) : Quelques absences mais globalement un bon bilan pour le jeune arrière du PSG. Il a tenté d’imposer son physique et a été l’auteur de quelques bonnes interventions.
Armand (6) : Moins serein qu’à l’accoutumée face au dénommé Denneboom, il a été d’abord prudent avant d’être plus entreprenant en seconde période avec quelques montées bien senties.
Bourillon (5) : Performance assez neutre de la part du milieu parisien qui s’est contenté du strict minimum. Pas vraiment dans le rythme, peu agressif, il n’a pas pris de risques hormis sur une incursion côté droit où il a envoyé un centre au troisième poteau.
Clément (7.5) : L’ancien Lyonnais continue de montrer ses progrès dans le jeu vers l’avant. Une grosse disponibilité, il semble désormais préférer jouer dans la profondeur plutôt que sur la largeur. A son crédit, une belle frappe… du droit qui termina sa course tout près de la lucarne (7e).
Pancrate (7) : Très combatif, le milieu droit du soir a livré une belle copie. Auteur de belles accélérations qui ont rendu fou Braafheid, il a connu moins de réussite dans ses centres. Mais il fut très présent dans son couloir et a parfaitement assuré son repli défensif, aidant bien Ceará à cette occasion. A son actif, une frappe, déviée en corner, qui semblait non cadrée alors qu’il était en bonne position dans la surface (52e). Remplacé par Giuly (72e), auteur d’une frappe non cadrée (83e) mais surtout d’une superbe ouverture pour Luyindula sur le quatrième but (85e).
Sessegnon (7) : Le Béninois a bien débuté la rencontre avec son toucher de balle habituel qui a posé des problèmes à l’arrière-garde adverse. Positionné milieu gauche, il a quelques fois dézoné pour apporter le surnombre dans l’axe. Il marque un beau but, suite à une belle combinaison avec Kezman, d’une frappe du gauche bien croisée (23e), et rate une grosse occasion seul face au portier de Twente (45e). Pas vraiment heureux sur quelques choix et au niveau des coups de pied arrêtés. Remplacé par Hoarau (7) (62e), présent dès son entrée en jeu avec deux opportunités non cadrées (63e, 65e). D’abord dans l’axe puis exilé à gauche en fin de match.
Luyindula (8.5) : L’homme des Coupes a frappé. Auteur de son huitième but toutes compétitions confondues (dont six en Coupes), Peguy a encore livré une grosse prestation. C’est le jour et la nuit par rapport à la saison dernière mais sa condition physique ne doit pas y être étrangère car comme Landreau, il a perdu quelques kilos superflus, ce qui le rend plus performant. Buteur opportuniste en tout début de match (8e), il ne cadra pas par la suite deux tentatives (17e, 57e) mais provoqua un penalty suite à une poussée de Braafheid (60e). Danger constant dans les intervalles, après une frappe déviée in-extremis consécutive à une belle action avec Hoarau (82e), il signa un magnifique quatrième but où il fit preuve de sang froid après avoir superbement feinté Boschker, le gardien adverse (85e).
Kezman (7.5) : Son penalty arrêté par le portier de Twente (61e) aurait pu achever plus vite que prévu son aventure parisienne. Auparavant pourtant, il avait été présent notamment avec un pressing incessant en premier rideau défensif, ce qui a amené le premier but. Très bon dans les déviations et remises (18e, 23e, 45e, 85e), il a fait preuve de caractère après son échec du penalty. Après une première frappe pure qui passa juste au-dessus (80e), il marqua un but de renard en reprenant parfaitement un centre de Ceará (84e).
Le Guen (8) : Très décrié pour son coaching en UEFA, il a en quelque sorte gagné son pari au cours de cette folle dernière journée. Laissant le duo Luyindula-Kezman en attaque, il n’a pas été déçu puisque les deux joueurs ont marqué. Ses changements en cours de match ont tous apporté un plus avec un passage à une défense à trois et un 3-3-4 très offensif qui aurait pu déséquilibrer l’équipe mais a finalement mis davantage sous pression les Néerlandais.
Le Parc : Comment ne pas retenir l’ambiance fantastique en fin de match. Un chaos énorme qui a plongé le stade dans une atmosphère électrique comme seule la Coupe d’Europe peut en offrir. Le volume sonore au moment du quatrième but parisien a pu rappeler aux plus nostalgiques certaines grosses émotions du milieu des années 90… Et dire qu’on annonce déjà plus de 40000 spectateurs pour le match de dimanche après-midi face à Valenciennes.
L’arbitre écossais, Monsieur Robertson Brines (5) a été un tantinet tatillon sur des contacts plutôt bénins. Mais il a sifflé à juste titre un penalty pour Paris.