Maîtrisant la rencontre de bout en bout, les Parisiens ont su décrocher l’essentiel : la qualification. Avec en prime quelques mouvements très intéressants qui ont démontré la complicité de plus en plus grandissante entre les joueurs. Paris est en train de trouver un véritable fonds de jeu même si subsiste encore un problème épineux : le réalisme. Les attaquants, tels Giuly et Hoarau, n’ont pas su faire preuve d’adresse devant le but et ne devront pas réitérer pareille performance face à des formations plus huppées, à commencer par dimanche prochain…
Edel (6.5) : L’habituel portier remplaçant fut plutôt rassurant dans l’ensemble en étant l’auteur de bonnes sorties aériennes sur des longs centres montluçonnais. Mais difficile de juger sa prestation tant il ne fut pas sollicité.
Ceará (7) : Le latéral brésilien a été fidèle à lui-même en se montrant très offensif dans le couloir droit. Il a surtout profité du dézonage constant de Sessegnon pour s’engouffrer sur son aile et pouvoir apporter le danger. Défensivement, il ne fut pas perturbé par le remuant Caceres.
Camara (7) : Pas beaucoup de travail pour «Zoum» qui n’a pas eu de mal à contenir le meilleur buteur du groupe C de CFA, Komenan.
Traoré (7) : Parfaitement présent dans le jeu aérien, il n’a pas rencontré beaucoup de difficultés à annihiler les timides offensives des amateurs. A son crédit, une tête qui s’écrasa sur le poteau (9e).
Armand (7) : Le latéral gauche fut l’auteur de beaux jaillissements et a également eu un apport offensif intéressant en combinant bien avec Rothen.
Makelele (5.5) : Le capitaine parisien fut précieux par son placement. Offensivement, les joueurs adverses lui ont laissé beaucoup de liberté mais il n’en a pas profité, ses transmissions manquant souvent de précision.
Clément (6) : L’ancien Lyonnais fut dans la lignée de ses dernières prestations en abattant moins de travail dans l’entrejeu et en tentant d’assurer la liaison avec les éléments offensifs. Il se refuse désormais à jouer en retrait et ce n’en est que bénéfique pour l’équipe.
Sessegnon (7) : Le Béninois fut le plus remuant par ses provocations incessantes. On l’a rarement vu à droite et il s’est surtout signalé par ses pénétrations dans l’axe. Malgré son beau but à la réception d’un corner de Rothen (52e), il a gâché plusieurs opportunités par individualisme ou maladresse (15e, 21e, 22e, 70e, 77e, 85e).
Rothen (7) : Le milieu gauche fut plus à l’aise qu’à l’accoutumée même s’il reste toujours aussi prévisible dans ses choix. Mieux en jambes, il s’est amélioré dans ses coups de pied arrêté, dont l’un a amené le seul but parisien. Remplacé par Pancrate (75e).
Giuly (5.5) : Le lutin parisien a usé de courses en diagonale pour déstabiliser l’arrière-garde montluçonnaise. Mais il a effectué quelques mauvais choix et n’a jamais vraiment pesé balle au pied. A son crédit, une belle reprise à l’entrée de la surface qui passa juste au-dessus, suite à un corner de Sessegnon (38e), une bonne frappe déviée par le gardien adverse (51e) et il fut victime en fin de match d’une faute dans la surface qui aurait pu amener un penalty.
Hoarau (7) : Un beau travail de sape encore une fois pour le Réunionnais. Sa présence dans les intervalles est précieuse pour sa capacité à dévier les ballons vers Giuly, Hoarau ou Sessegnon. Il rata toutefois une belle balle de but, après un bon service de Giuly (23e) et ne cadra pas une reprise dans la surface (54e).
Le Guen (6) : L’entraîneur parisien avait la volonté d’aligner son équipe-type afin de la remettre dans le bain après cette mini-trêve hivernale. Et ce dans l’optique du déplacement important à Bordeaux. Il n’a pas voulu bouleverser le onze de départ en cours de match et n’a fait rentrer que Pancrate à un quart d’heure de la fin alors que des joueurs comme Kezman, Luyindula ou Chantôme attendaient, en vain, d’entrer en jeu.
L’arbitre Monsieur Auriac (5) n’a pas eu de mal à arbitrer une rencontre peu rythmée. Il aurait pu, malgré tout, siffler un penalty en fin de match pour une faute sur Giuly mais ce dernier a exagéré sa chute après avoir été touché.