Huit ans. Huit ans que le Paris Saint-Germain n’avait pas encaissé pareil revers. La dernière fois que les Parisiens avaient connu telle humiliation en championnat (à Sedan en décembre 2000), l’entraîneur de l’époque, Philippe Bergeroo, n’avait pas résisté. On en est loin aujourd’hui, d’autant que Bordeaux est autrement supérieur aux Ardennais. Les Girondins ont d’entrée étouffé les Franciliens en exerçant un pressing haut et en trouvant l’ouverture très vite. Paris n’a ensuite pas réussi à réagir, avec de multiples approximations. Le capitaine, Makelele, est le symbole de la déroute parisienne, en jouant à l’envers et en se signalant par des pertes de balle et des fautes grossières. L’ancien international a entraîné tous ses coéquipiers dans son sillage…
Landreau (4) : Les trois premiers buts qu’il encaisse sont pratiquement imparables, tandis qu’il se fait surprendre sur la quatrième réalisation bordelaise où Fernando le dribble.
Ceará (4) : Face à son compatriote Wendel, il a souffert, ne sachant comme le prendre au marquage. Plusieurs fautes symbole de son impuissance et une participation offensive très limitée.
Camara (3) : L’ancien Stéphanois est retombé dans ses travers. Il ne dégage pas une grosse sérénité et a perdu pas mal de duels. Sur le but de Cavenaghi, il hésite à intervenir, croyant que Landreau allait sortir, et finit par être en retard sur l’Argentin.
Traoré (4) : Présent comme à son habitude dans le jeu aérien pour couper quelques centres, il a tout de même été dépassé par la vivacité des Girondins. Et notamment de Gourcuff qui l’a littéralement enrhumé sur son but.
Armand (4.5) : Comme Traoré, le latéral a été spectateur sur l’action de classe de Yoann Gourcuff. Mais défensivement, il ne fut pas trop sollicité, Jussie repiquant souvent dans l’axe. A son actif, une frappe qui frôle le poteau (37e). Il a tenté d’apporter offensivement en étant l’auteur de quelques bonnes montées mais ne fut pas aidé par un Rothen encore effacé devant lui. Il est passé milieu gauche après la sortie de l’ancien Monégasque.
Makelele (3) : Où est passé le vrai Claude Makelele ? Alors qu’on attendait l’apport du capitaine parisien dans les matches du calibre de dimanche soir, le milieu a été complètement débordé par les permutations incessantes dans l’entrejeu adverse. Auteur de pertes de balles et de fautes grossières, il n’a jamais dégagé une sérénité qui aurait déteint sur le reste de son équipe.
Clément (4) : Le jeune milieu est passé complètement à côté de son début de match. Pressé dans les premières minutes, il a perdu quelques ballons qui ont permis aux locaux de récupérer le cuir assez haut. Il n’a jamais su se mettre dans le rythme du match et est apparu bien prudent par rapport à ses dernières prestations. Et cela a joué sur la prestation offensive de l’équipe.
Sessegnon (4) : D’entrée, il commet une erreur de marquage sur Diawara sur le premier but et a eu du mal à trouver ses repères en première période, à l’image de son accélération qui amène une légère poussette de Chalmé dans la surface et une exagération de sa chute dans la foulée, alors qu'il y avait mieux à faire. En seconde, il a adopté une position plus axiale et a été un poil plus présent avec deux grosses opportunités, la première flirtant avec le poteau avant de sortir (65e), la deuxième en enlevant beaucoup trop sa reprise face à Ramé (82e).
Rothen (3.5) : Encore une prestation fort décevante du milieu gauche parisien, qui n’avance plus. Timoré, il n’apporte plus rien offensivement et n’a été l’auteur que d’un bon centre pour Giuly en début de partie. Avec en prime des coups de pied arrêtés, pour la plupart, mal tirés. A quand un concurrent à son poste ? Remplacé par Sakho (73e), passé arrière gauche et qui a tenté d’imposer son physique.
Giuly (3) : Le lutin parisien rate deux occasions d’entrée en envoyant dans les nuages deux frappes dans la surface, dont la deuxième où il est complètement esseulé. Un véritable tournant dans cette rencontre puisque Bordeaux a marqué dans la foulée. Cela ne l’a pas mis en confiance et il a erré comme une âme en peine sur le front de l’attaque, ne sachant pas trouver les décalages avec Hoarau. Remplacé par Kezman (84e) qui a eu le temps d’assister au quatrième but et de tuer un oiseau sur une frappe complètement dévissée dans les arrêts de jeu.
Hoarau (3.5) : Le Réunionnais fut bien décevant alors qu’on attendait un duel à distance avec Cavenaghi. Il a eu beau se démener en revenant plus bas, il n’a jamais pu faire la différence balle au pied et fut bien encerclé par les grands Diawara et Henrique, ce dernier ayant été préféré à Planus pour tenir le défi physique avec le numéro 9. Remplacé par Luyindula (73e), auteur d’une déviation non cadrée sur un centre de Sessegnon (77e).
Le Guen (4) : Il a reconduit logiquement un onze de départ qui apportait satisfaction mais son coaching a pu paraître étrange. Il a sorti Rothen pour faire entrer Sakho, afin de faire monter Armand. Le Breton a voulu limiter les dégâts au lieu de chercher à réduire le score, ce qui aurait été bénéfique pour la différence de buts. Ses changements ont, de plus, été trop tardifs au vu de la méforme de pas mal de joueurs.
L’arbitre Monsieur Lannoy (3) a livré un arbitrage quelque fois partial. Des fautes sifflées en faveur des Girondins et non sanctionnées dans le sens inverse. Le coup-franc amenant le premier but est inexistant, Ceará ne commettant pas de faute sur Gourcuff. Si le penalty non sifflé sur Sessegnon a pu paraître moins contestable, il a averti le Béninois peu auparavant pour une faute inexistante.