A la veille du quart de finale de Coupe de la Ligue PSG - Lens, le président lensois Gervais Martel a souhaité apaiser les débats. Sur le site du " Parisien ", il est revenu sur les polémiques qui enveniment depuis presque un an les relations entre son club et le PSG. Un exemple dont devrait s’inspirer Daniel Leclercq, directeur technique des "Sang et Or ", lui qui lundi avait souhaité " régler le compte des Parisiens " …
Le courroux de Leclercq, Martel se l'explique "parce qu'il y a une grande déception la saison dernière". Survenue un soir de mars 2008 au Stade de France, l'amertume lensoise peut s'apprécier à deux échelles. L'une sportive: le 29 mars 2008, le RC Lens s'inclinait in extremis (2-1) en finale de Coupe de la Ligue face au PSG.
L'autre extrasportive : il s'agit de "l'affaire de la banderole-ch'tis" déployée à la mi-temps du match, et commentée à n'en plus finir par les médias. Tout comme Leclercq, il va de soi que Martel n'a pas oublié la soirée en question. Ce qui ne l'empêche pas, lui, de juger qu' "il faut savoir tourner la page".
Loin de commettre "un amalgame "sur l'ensemble des supporters de la capitale, Martel compte donc se rendre au Parc des Princes dépourvu de tout "sentiment de revanche". Quel contraste offre un tel aveu avec les propos lancés lundi…
Aussi, il est certain qu’après la déclaration à chaud de Leclerc, une discussion entre les deux hommes s'ensuivra en interne. Mais, comme pour préserver son entraîneur, Martel explique tout de même que "nous sommes dans une démocratie." Or, une démocratie, comme il le sous-entend, donne le droit à chacun de s'exprimer. " Même si je ne pense pas que ses propos reflètent l'état d'esprit des Lensois et surtout pas le mien", s'empresse-t-il d'ajouter.
En effet, malgré cette banderole "déplorable pour la région", Martel estime que le public de Bollaert ne s'est pas trompé d’objectif: il aspire plutôt à retrouver la Ligue 1. Ligue 1 que les Lensois ont quitté l'été dernier, 10 ans à peine avoir remporté le championnat de France de première division (1997-1998) sous les ordres d'un certain....Daniel Leclerc!
Une fois les motivations des supporters précisées, le président du RC Lens assure ne pas s'éterniser sur la sortie médiatique du "Druide", "qui est à un âge où il assume ce qu'il dit." Pour sa part, Martel s'estime en fait "content" et "fier" de prendre part à ces quarts de finale de Coupe de la Ligue. D'autant plus que son club s'est qualifié "à la force du poignet en allant gagner à l'extérieur contre deux clubs de Ligue 1".
A la tête du Racing depuis deux décennies déjà, il conclut en replaçant le jeu au centre des intérêts: "Le terrain, c'est ce qui nous donne l'adrénaline." Forcément concerné par les turbulences médiatiques du RC Lens, ce président "passionné" explique enfin que "ce ne sont pas [les polémiques] qui donnent des résultats au club" …